Les métropoles, atout de l'attractivité de la France
La France perd de son attractivité. C'est la conclusion du baromètre annuel Ernst & Young, paru mardi 4 juin, qui passe au crible les projets d'investissements et d'implantations étrangers dans l'Hexagone. L'année dernière, le pays a accueilli 471 implantations internationales, un chiffre en baisse de 13%, alors qu'il était resté stable entre 2011 et 2012.
Le décrochage peut inquiéter, mais les résultats sont très inégaux. Certains territoires tirent leur épingle du jeu grâce au dynamisme des grandes métropoles, ce qui laisse espérer un rebond.
Lyon, Lille, Toulouse ou Montpellier font partie des grandes villes françaises qui défient la tendance. La métropole lyonnaise, par exemple, n'a jamais autant brillé économiquement qu'en 2012. C'est le cas de Lille également, qui a attiré 20% de projets en plus sur un an, et qui se place en véritable locomotive économique de toute la région.
Des politiques volontaristes des élus locaux
Le manque de compétitivité que les investisseurs étrangers reprochent à la France est compensé dans certaines villes par un dynamisme local qui séduit les portefeuilles étrangers. Le résultat de politiques volontaristes de certains élus locaux, quel que soit leur bord politique.
Ces grandes agglomérations ont fait des efforts en termes d'infrastructures, d'offres en immobilier d'entreprise, et en termes de recherche, avec des sites d'excellence ou des parcs scientifiques.
Surtout, elles se placent directement sur la scène internationale, en position de métropole européenne. Elles voient grand et cela paie. Leur attractivité est aussi le résultat de tout un travail de promotion de leur territoire en direction des investisseurs. Des stratégies de développement économique qui, finalement, fonctionnent mieux au niveau local qu'au niveau national !