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Michel Barnier: "la crédibilité de la France" est en jeu

Michel Barnier sur BFM Business ce lundi 15 avril

Michel Barnier sur BFM Business ce lundi 15 avril - -

Le commissaire européen au marché intérieur et aux services a déclaré sur BFM Business, ce lundi 15 avril, que la Commission acceptait de "donner une année de plus à la France pour réduire ses déficits". Mais il ne veut pas seulement des promesses.

Pour Michel Barnier, le problème de la France, c'est sa crédibilité. Le commissaire européen au marché intérieur et aux services, a expliqué sur BFM Business, ce lundi 15 avril, qu'il "y a un problème de confiance à l'égard de la capacité de la France à faire ce qu'elle dit et à réformer".

Il a rappelé que "ce n'est pas pour Bruxelles, l'Europe ou l'euro, que nous avons besoin de réformes et de réduire le déficit français. Nous sommes à une dette qui est supérieure à 90% du PIB. Cela veut dire que la dette représente la richesse de toute la France pour une année. Est-ce que ça va continuer longtemps comme ça?". Il ne veut pas que la France actuelle pénalise les générations futures.

"Il devrait y avoir une intelligence collective nationale"

La Commission européenne est prête à donner une année de plus à la France pour réduire ses déficits. Hier, dimanche 14 avril, Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, confirmait sur BFMTV que le déficit de la France sera sous les 3% en 2014, sans donner plus de précisions. Il a seulement déclaré que les 2,5% et 2,7% dont certains rêvaient ne seraient pas atteint.

Mais pour Michel Barnier, il ne s'agit pas seulement de le promettre, mais d'entamer des réformes. "Le vrai problème de la France aujourd'hui, c'est sa compétitivité. Un des sujets sur lequel il devrait y avoir une intelligence collective nationale entre la gauche et la droite, le centre et les verts".

Le titre de l'encadré ici

|||Les paradis fiscaux:

Pour Michel Barnier, les fuites concernant les paradis fiscaux (offshore leaks), ont été un "électrochoc utile". "La transparence doit être la règle entre les 27 pays de l'Union européenne". Une urgence car le coût de l'évasion fiscale atteint "1.000 milliards d'euros par an".

D.L.