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Finances publiques

Pour Michel Sapin, "l'argent public doit favoriser l'emploi en France"

Le ministre du Travail au prise avec la poursuite de la hausse du chômage.

Le ministre du Travail au prise avec la poursuite de la hausse du chômage. - -

Invité de BFMTV et RMC ce lundi 30 juillet, le ministre du Travail n'a pas exclu de faire évoluer les règles juridiques pour favoriser les emplois en France dès lors qu'ils sont financés par les collectivités publiques.

Le possible transfert au Maroc du centre d'appel du Syndicat des transports d'Ile-de-France continue d'alimenter le débat politique. Invité ce lundi 30 juillet de BFMTV et de RMC, le ministre du Travail et de l'Emploi, Michel Sapin, a estimé que "sans entrer dans un protectionnisme imbécile, il fallait favoriser l'emploi en France dès lors qu'il s'agit de collectivités publiques".

"Chaque Français est capable de comprendre que l'argent public doit favoriser l'emploi en France", a-t-il ajouté. Le ministre du Travail n'a pas exclu une évolution des règles juridiques afin de permettre aux collectivités publiques de privilégier dans les appels d'offres les entreprises implantées sur le territoire national.

Il a toutefois rappelé qu'il était déjà possible dans certains cas d'enrichir un appel d'offres afin de prévoir une protection de l'emploi.

Concernant le chômage, qui a encore progressé en juin pour le 14e mois consécutif, Michel Sapin a reconnu que l'on dépasserait les 10% de demandeurs d'emploi en métropole à la fin de cette année.

Pour lutter contre le chômage, il a annoncé pour la fin de l'année le dépôt du projet de loi créant les contrats de génération. Il a également confirmé la mise en place en 2013 de 100 000 "emplois d'avenir", ces contrats de travail de trois ans au maximum destinés aux jeunes. Le coût budgétaire devrait atteindre 500 millions l'an prochain.

Moral en baisse

La situation de l'emploi et les récentes annonces de plans sociaux participent sans doute à la baisse du moral des ménages en juillet selon le baromètre mensuel que vient de publier l'Insee. Ce moral était à la hausse depuis novembre 2011. En juillet, la baisse est de 2 points par rapport à juin.

Il est encore trop tôt pour parler de véritable retournement. Mais de plus en plus de ménages anticipent en effet une hausse du chômage pour la rentrée (+8points). De même, ils sont de plus en plus inquiets quant à leur situation financière personnelle (-13 points).

Patrick Coquidé