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Selon Michel Sapin, le gouvernement ne touchera pas aux petites retraites

Michel Sapin, le ministre du Travail, était l'invité de BFMTV-RMC, lundi 4 mars.

Michel Sapin, le ministre du Travail, était l'invité de BFMTV-RMC, lundi 4 mars. - -

Le ministre du Travail était l'invité de BFMTV-RMC, lundi 4 mars. Il a évoqué en particulier le sujet brulant des retraites, en laissant entendre que les plus modestes seraient épargnées.

Invité de BFMTV-RMC, Michel Sapin, le ministre du Travail n'a pas voulu "préjuger" de l'issue des négociations sur les retraites, qui débutent ce jeudi.

"Je ne suis pas présent dans ces négociataions. Peut-être aboutiront-ils (les partenaires sociaux) à un accord, qui limiterait les augmentations d'un côté, et augmentarait peut-être les cotisations de l'autre."

A propos d'une éventuelle désindexation des retraites de base, Michel Sapin a également assuré: "je ne considère pas qu'il faille faire un parallèlisme entre la négociation sur les retraites de base et sur les retraites complémentaires, qui sont souvent des retraites moyennes ou élevées."

"Les retraites de base, est-ce que ce sont de grosses retraites ? Non, le plafond est de 1400 euros. Est-ce quand on a 1400 euros de retraite, on a une grosse retraite ? La réponse est non. Donc je pense qu’il faut être très attentif à ce point-là."

Un accord "made in gouvernement de gauche"

La réforme du marché du travail, conséquence directe de l'accord du 11 janvier entre les partenaires sociaux, sera présentée mercredi 6 mars en Conseil des ministres. Un accord "historique" pour le gouvernement, qui devra néanmoins faire face à une vive opposition, notamment de la gauche de la gauche, lors de la présentation du texte au Parlement.

Interrogé sur un éventuel accord "made in Medef", Michel Sapin s'en est défendu: c'est plutôt "un accord made in gouvernement de gauche". Alors que la CGT et FO, notamment, fustigent le fait que l'accord ait été signé par des syndicats non représentatifs des salariés, le ministre a évacué : "Il y a la signature de trois syndicats. Donc c'est un accord majoritaire, qui est juridiquement valable."

Avant de lancer un message d'avertissement: "à la fin de ce mois-ci, les règles vont changer. Un accord pourra désormais être signé par des organisations qui représentent plus de 50% des salariés. A la fin du mois, le décompte sera là, et noue verrons alors qu'elle est la représentativité exacte des uns et des autres. Mais je conseillerai à chacun d'être prudent dans son commentaire de ce point de vue là."

Y.D.