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Milliardaires, égalitarisme…Macron riposte à la gauche de la gauche

Emmanuel Macron a qualifié de "ridicules" les polémiques à l'égard de la vie de l'entreprise.

Emmanuel Macron a qualifié de "ridicules" les polémiques à l'égard de la vie de l'entreprise. - Capture d'écran BFM Business

Interrogé par BFM Business, le ministre de l’Economie balaie les critiques concernant sa tirade sur les jeunes milliardaires. Et a fustigé "l’égalitarisme jaloux" qui règne selon lui en France.

La polémique n’avait malheureusement que trop peu duré. Le 7 janvier, peu avant l’attentat au siège de Charlie Hebdo, les commentateurs et la classe politique s’amusaient en effet des propos d’Emmanuel Macron cités dans Les Echos du jour. Le ministre de l’Economie, alors en déplacement à Las Vegas, y formulait le souhait qu’il y ait en France "des jeunes qui aient envie de devenir milliardaires". Résultat : consternation à gauche, jusqu’au sein même du gouvernement.

Quelques semaines et une épreuve parlementaire plus tard, le locataire de Bercy a répliqué aux critiques au micro de BFM Business, disant "assumer totalement le fait qu’il faut pousser nos jeunes à réussir.

Quand Macron compare Google à...Ibrahimovic

Réagissant aux attaques contre sa personne, notamment du fait de son parcours professionnel qui l’a amené à travailler chez Rothschild & Cie, en tant que banquier d’affaires, Emmanuel Macron répond sans ambages: "je serais à ce moment-là un être extrêmement paradoxal. Car si j’avais considéré que réussir c’est devenir milliardaire, je peux vous dire une chose : en 2012, j’aurais décidé tout sauf devenir secrétaire général adjoint de François Hollande et tout sauf devenir ministre de la République il y a quelques mois, car ce n’est pas là que l’on devient milliardaire".

L'énarque qu'il est a également défendu –une nouvelle fois- le monde de l’entreprise. " Pour moi, l’étalon de la réussite, il n’est pas que monétaire. Mais dans la réussite il y a aussi l’argent. Pourquoi, quand un jeune se met à taper dans un ballon, on trouve formidable qu’il veuille ressembler à Ibrahimovic, et quand un jeune veut créer son entreprise, on trouverait ça honteux qu’il veuille devenir Google ? C’est ridicule!" a-t-il affirmé.

Avant de passer à l’offensive : "On a des polémiques à l’égard de la vie de l’entreprise qu’on n’a pas à l’égard d’autres domaines. C’est en particulier l’un des traumatismes français, qui est cette volonté d’égalité qui s’est transformée en égalitarisme jaloux. (…) Je pense que c’est rétrograde et envieux de faire des procès d’intention à ceux qui poussent les jeunes à réussir". Certains, dans les rangs de la majorité, apprécieront.

Y.D.