Mittal : vers la fin des relations commerciales franco-indiennes ?
Le maire de Londres profite de l'affaire Mittal pour attirer les investisseurs indiens chez lui. Boris Johnson, en visite à New Delhi ce 27 novembre, a jugé "extravagant de demander qu'un investissement aussi massif quitte la France". L’occupant du London City Hall n'a pas hésité à prendre un ton railleur, constatant "que les sans-culottes ont capturé le gouvernement à Paris". Et pour rester dans la provocation, il a même poursuivi en français : "Venez à Londres, mes amis".
L'humour a fonctionné sur les hommes d'affaires indiens venus le rencontrer. La salle a éclaté de rire. Mais en France, le gouvernement n'est pas inquiet. Le ministre de l'économie Pierre Moscovici dit ne pas craindre de départs d'investisseurs.
Les fonds étrangers comprennent que le dossier est particulier
Il recevait ce mardi des représentants de fonds anglo-saxons, dont Blackrock, JPMorgan ou Morgan Stanley. Il a été surpris de n'avoir aucune question sur le sujet Mittal. Il en conclut que chacun "peut comprendre que ce dossier est particulier".
Les relations à long terme entre la France et l'Inde ne devraient donc pas être affectées. Mais le sujet fait couler beaucoup d'encre en Inde, comme l’expliquait Eric Mookherjee, président de la société de gestion franco indienne Shânti Asset Management.
Sur BFM Business lundi, il indiquait que, "instantanément, les medias indiens ont fait référence à l'attaque du gouvernement français contre Mittal. Cela étonne et cela choque". Pour autant, cette affaire "ne laissera pas de trace" selon lui.
Parmi les gros contrats attendus dans les mois à venir, il y a le Rafale. Dassault Aviation espère signer avec l'Inde début 2013.