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Economie et Social

Montebourg : « Aujourd'hui, l'économie est dangereuse »

« Sarkozy a mis des radars sur toutes les routes de France et il a oublié de mettre des radars, des képis, des lignes blanches, sur les routes de l'économie financière »

« Sarkozy a mis des radars sur toutes les routes de France et il a oublié de mettre des radars, des képis, des lignes blanches, sur les routes de l'économie financière » - -

Arnaud Montebourg, député PS de Saône et Loire, a expliqué l’abstention du Parti Socialiste lors du vote du plan de sauvetage à l’Assemblée.

Invité mercredi 15 octobre, le député PS de Saône et Loire, Arnaud Montebourg est revenu sur la position des députés socialistes au sujet du plan de sauvetage des banques : « Nous n'avons pas voté contre. Nous avons refusé de voter contre, ce qui est un choix important. Nous considérons qu'il y a un progrès sur le terrain de l'Eurogroupe, finalement l'Europe s'est rassemblée pour proposer une solution. Nous pensons également que nous n'avions pas d'autre choix que de mobiliser cet argent. Mais nous avons posé un certain nombre de questions, de conditions, sur lesquelles nous n'avons pas obtenu de réponses. C'est une des raisons pour lesquelles notre adhésion n'est pas totale ».

« C'est aussi la raison pour laquelle cette abstention mûrement réfléchie et délibérée est une abstention constructive, elle dit : nous ne sommes pas opposés à ce plan, mais franchement qui va payer ? Mr Sarkozy, c'est sa 7ème année de pouvoir. Il a mis des radars sur toutes les routes de France et il a oublié de mettre des radars, des képis, des lignes blanches, sur les routes de l'économie financière. Maintenant on paye les factures, et qui va payer ? Ca, c'est nos questions ».

« 320 milliards, c'est une explosion de la dette qui est programmée, donc des impôts pour les Français. On va chercher les contribuables quand tout va mal, et pour le coup la question est posée de la crise de l'économie réelle : les salariés, les commerçants, les artisans, tous ceux qui aujourd'hui travaillent, qui n'arrivent pas à se financer et sont au bord de l'asphyxie... »

« Ca fait des années que nous faisons des propositions, à chaque fois on nous renvoie au mythe de l'autorégulation. Nous avons besoin dans la période actuelle de renforcer l'ordre public économique. L'économie est dangereuse aujourd'hui, et surtout lorsqu'elle est financière et incontrôlée. Donc il faut organiser les limites. Il n'y a rien de cela pour l'instant ».

La rédaction-Bourdin & Co