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Montebourg juge Bruxelles trop tatillonne

Arnaud Montebourg reproche à Bruxelles la rigidité de sa politique en matière de concurrence

Arnaud Montebourg reproche à Bruxelles la rigidité de sa politique en matière de concurrence - -

Le ministre du Redressement productif a exigé, ce mardi 25 février, le "démantèlement d'urgence" de la direction générale de la concurrence de la Commission européenne. Il l'accuse d'appliquer "le régime le plus sévère et tatillon du monde".

Arnaud Montebourg a encore franchi un cap dans l'escalade verbale. Ce mardi 25 février, devant l'European american Presse club à Paris, le ministre du Redressement productif a exigé le "démantèlement d'urgence" de la direction générale de la concurrence de la Commission européenne.

"La Commission européenne, qui applique le régime le plus sévère et le plus tatillon du monde, n'a pas compris que la mondialisation telle qu'elle s'exerce place en face des entreprises européennes des pays qui autorisent des aides d'Etat massives - la Chine, les Etats-Unis, la Corée, le Brésil - pour financer le renouveau industriel et technologique", a-t-il déclaré.

"Et pendant ce temps-là, vous avez des talibans du droit, enfermés dans leurs chapelles, qui édictent des interdictions".

La guerre des mots avec Joaquin Almunia

La semaine dernière, le ministre avait déjà qualifié "de talibans du droit" la Commission européenne. La principale cible de ses attaques, le commissaire européen Joaquin Almunia, lui avait indirectement répondu en fustigeant, le 20 février dernier, lors d'une conférence à Paris,"les tentations protectionnistes fortes chez certains et les discours populistes fréquents".

Arnaud Montebourg l'a un peu plus égratigné ce mardi, affirmant que Joaquin Almunia, "pense que la réforme des aides d'État, c'est la non réforme".

Interrogé d'autre part sur l'euro fort, Arnaud Montebourg a souhaité que le Conseil des chefs d'États et de gouvernement européens "s'empare de la question du taux de change pour donner un mandat à la Banque centrale européenne pour ramener l'euro à un niveau qui soit raisonnable".

"Le moment est venu d'intervenir et d'avoir une vraie politique de taux de change dans cette période importante", a-t-il ajouté.

J.M. avec agences