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Finances publiques

Moscovici voit la croissance revenir au second semestre

Pierre Moscovici se veut optimiste sur le retour de la croissance

Pierre Moscovici se veut optimiste sur le retour de la croissance - -

Alors que François Hollande a confirmé lors de sa conférence de presse que la croissance serait sans doute nulle en France en 2013, le ministre de l'Economie estime que celle-ci pourrait "revenir" au cours du second semestre.

François Hollande craint que la croissance soit nulle en France en 2013. Il l'a dit, mercredi 15 mai, à Bruxelles, et l'a réaffirmé, hier 16 mai, lors de sa conférence de presse.

Ce qui n'empêche pas Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances, d'estimer, ce vendredi 17 mai, sur RTL, que la croissance pourrait revenir en France au cours du second semestre.

Et ce, malgré les estimations de l'Insee qui, mercredi 15 mai, a annoncé un recul du PIB de 0,2% au premier trimestre, plaçant ainsi notre pays en situation de récession pour le début de l'année.

Rebond dès l'été ?

Officiellement, le gouvernement reste pourtant sur sa prévision de 0,1% de croissance sur l'année 2013. "Je pense qu'elle reviendra dans le courant du deuxième semestre 2013, déjà lors du prochain trimestre, et puis que nous pouvons faire en sorte qu'elle se développe en 2014", a estimé Pierre Moscovici.

Il a ajouté : "nous ne nous attendons pas à une année de forte croissance en 2013 mais le redémarrage, la mobilisation, le mouvement, l'offensive doivent faire en sorte d'améliorer la situation".

Mais pour ce faire, alors que l'investissement des entreprises est au plus bas, il faudrait un net rebond de la croissance à partir de l'été pour éviter la récession sur l'année.

Par ailleurs, en annonçant tabler sur un retour de la croissance sur la seconde partie de l'année, Pierre Moscovici se cale sur le discours de la Banque centrale européenne (BCE). Depuis le début de l'année, son président, Mario Draghi, a plusieurs fois affirmé que la reprise en zone euro devrait survenir au cours du second semestre.

"La zone euro devrait bénéficier d'une reprise de la demande mondiale et de la demande intérieure, et la confiance des marchés financiers devait finir par avoir incidence sur l'économie réelle", expliquait-il lors de la dernière conférence de la BCE, le 2 mai dernier.

Or, Pierre Moscovici avait expliqué, mercredi, après l'annonce de la récession, que la mauvaise santé de l'économie française était "largement due à l'environnement de la zone euro". Une reprise dans l'union monétaire serait donc de nature à sortir la France de la récession.

P.C avec Reuters