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Nice: Macron annonce des mesures en faveur de l'économie locale

Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron, la secrétaire d'État au commerce Martine Pinville, et celui en charge du tourisme, Matthias Fekl, le 25 juillet à Nice.

Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron, la secrétaire d'État au commerce Martine Pinville, et celui en charge du tourisme, Matthias Fekl, le 25 juillet à Nice. - Bertrand Langlois - AFP

Les acteurs publics qui en feront la demande pourront notamment obtenir le report des remboursements de prêts en sollicitant BpiFrance.

En déplacement ce lundi à Nice, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures en faveur des professionnels du tourisme touchés par les conséquences de l'attentat du 14 juillet.

Les acteurs publics qui en feront la demande pourront notamment obtenir le report des remboursements de prêts à la mobilisation de la banque publique d'investissement BpiFrance, qu'ils pourront solliciter via un numéro unique, ont expliqué la secrétaire d'État au commerce, Martine Pinville, et celui en charge du tourisme, Matthias Fekl, qui accompagnaient le ministre de l'Économie. Les échéances fiscales et sociales pourront également, selon les cas, être lissées ou même reportées.

"Porter l'image de Nice"

Matthias Fekl a également affirmé que le réseau diplomatique mondial de la France se tenait à disposition des professionnels locaux pour continuer, sur le plan de la promotion du tourisme, à "porter l'image de Nice" et de la Côte d'Azur. "Ce qui a été fait pour Paris après les attentats de novembre le sera pour Nice aujourd'hui", a promis Matthias Fekl au sujet d'une campagne internationale de promotion de l'image de la Côte d'Azur dont sera chargé l'opérateur Atout France en partenariat avec les acteurs locaux.

De son côté, Martine Pinville a indiqué que, concernant le décret plage contre lequel les professionnels locaux se battent parce qu'il menace la taille de leurs exploitations, elle était prête à "travailler" sur ce sujet et à voir comment, "dans le respect de la loi", on pouvait "répondre aux attentes". Adopté en 2006, le "décret plage" impose qu'à chaque renouvellement de concession, l'espace dévolu aux paillotes ne dépasse pas 20% de la superficie d'une plage naturelle et 50% d'une plage artificielle. La nouvelle installation doit être aussi démontable.

Le dossier de l'aéroport de Nice inchangé

Emmanuel Macron a par ailleurs été invité par Christian Estrosi, président de la région Paca et premier adjoint au maire de Nice, à envisager le dossier de cession de l'aéroport de Nice à l'aune de la nouvelle donne créée par l'attentat. Une invitation à laquelle le ministre de l'Économie a répondu en affirmant que le processus de cession des 60% des parts que l'État détient dans la société de gestion de l'aéroport de Nice continuerait à se faire dans le cadre du cahier des charges initial.

"Nous avons reçu la semaine dernière les dernières offres, qui sont aujourd'hui même examinées par la commission des participations et des transferts", a détaillé le locataire de Bercy.

"Après l'audition de ces candidats et après avis de la DGAC, une décision sera prise", a souligné Emmanuel Macron, qui a annoncé s'être engagé, en plus du processus fixé au départ, à organiser "un dernier échange avec les coactionnaires et les partenaires" avant toute décision finale.

Les autorités locales avaient déjà présenté vendredi plusieurs mesures de soutien au tourisme et aux acteurs du monde économique de Nice. Dès mercredi dernier, une cellule de "continuité économique" avec, notamment, la mise en place d'un numéro unique destiné aux professionnels concernés avait été activée à Paris.

Ma. G. avec AFP