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Finances publiques

Nicolas Dufourcq (BPI):"notre mental français nous coûte un point de PIB"

Nicolas Dufourcq, était l'invité  de BFM Business, ce lundi 18 novembre.

Nicolas Dufourcq, était l'invité de BFM Business, ce lundi 18 novembre. - -

Le directeur général de la Banque publique d'investissement était l'invité, ce lundi 18 novembre, de BFM Business. Il a insisté sur la nécessité pour les entrepreneurs d'investir à nouveau, malgré les incertitudes.

Les entrepreneurs doivent en finir avec la sinistrose. C'est le message de Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d'investissement (BPI), désormais appelée BPI France.

Invité ce lundi 18 novembre de Good Morning sur BFM Business, il a expliqué que "le PIB français de 2013 est au niveau de 2008, sauf que lors de cette dernière année, l'investissement des entreprises étaient 12% plus élevé. Cela ne peut pas durer". "Il est donc clair que l'investissement va devoir repartir, même de manière mécaniquement", a-t-il poursuivi.

Toutefois, les incertitudes sur la fiscalité ou encore la macroéconomie pèsent sur le moral des entrepreneurs. Selon les chiffres publiés par l'Insee, le 8 novembre dernier, les industriels prévoient ainsi de réduire de 2% leurs investissements en 2014.

Pas plus d'incertitude fiscale qu'avant

Mais pour Nicolas Dufourcq, ces craintes ne se justifient pas: "L'incertitude entoure le monde entier. Pas un entrepreneur européen n'est pas dans l'incertitude, il n'y a pas plus d'incertitude en France qu'à l'étranger", a-t-il fait valoir ajoutant que "notre mental français nous coûte chaque année un point de PIB".

"L'incertitude est partagée par la quasi-totalité des pays occidentaux" a-t-il insisté, expliquant par exemple qu'"aux Etats-Unis il y a une incertitude monstrueuse autour de la dette".

Il a également balayé d'un revers de la main l'incertitude fiscale: "Elle ne date pas d'aujourd'ui. Elle est systématique, elle est constante, cela fait 40 ans qu'elle dure, et elle existe à peu près partout également", a-t-il assuré.

Il a enfin appelé les dirigeants d'entreprises à oser et à ne pas "diffuser leur stress sur leurs collaborateurs, mais à l'absorber."

J.M.