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Emmanuel Macron, les patrons veulent du concret

Les qualités d'Emmanuel Macron sont reconnues par les patrons qui attendent néanmoins "des actes".

Les qualités d'Emmanuel Macron sont reconnues par les patrons qui attendent néanmoins "des actes". - Eric Piermont - AFP

La CGPME et le Medef ont, ce mercredi 27 août, tous les deux appelé le nouveau ministre de l'Economie à faire ses preuves. De son côté, Jean-Claude Mailly, le leader de Force ouvrière, s'inquiète de la nouvelle ligne économique incarnée par le jeune membre du gouvernement.

Si Emmanuel Macron semble plaire aux chefs d'entreprise, ces derniers attendent beaucoup du tout nouveau ministre de l'Economie.

C'est en substance le message qu'indique le patronat dans son ensemble, ce mercredi 27 août.

Ainsi Pierre Gattaz, le président du Medef, n'a pas manqué de souligner sur RTL les qualités de l'ancien conseiller économique de François Hollande. "Emmanuel Macron a trois atouts: il connaît l'entreprise, il connaît l'économie de marché et il connaît la mondialisation", a-t-il affirmé.

Mais le patron des patrons attend de "voir les faits et les mesures parce qu'on a trop souvent tendance dans notre pays à entendre des discours politiques merveilleux et que, derrière, c'était n'importe quoi au niveau des actes".

Un "espoir qui doit être rapidement concrétisé"

Jean-François Roubaud, le président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), a tenu sur RMC, un discours similaire. Pour lui, le choix d'Emmanuel Macron, confirme "la volonté du gouvernement d'aller sur une économie de l'offre, c'est l'espoir que nous avons et c'est une satisfaction".

Néanmoins, il explique que "cet espoir doit être rapidement concrétisé". "Nous avons besoin nous de mesures d'urgence, car cette stratégie de l'offre (via le pacte de responsabilité, ndlr) n'a pas encore été mise en place", a-t-il ajouté.

Guillaume Cairou, le président du Club des Entrepreneurs, think tank libéral qui revendique 18.500 membres, estime que la nomination d'Emmanuel Macron est "un signal positif pour le monde des entrepreneurs" tout en précisant qu'il sera "vigilant à ce que celui qui est à l'origine du pacte de responsabilité veille à sa mise en place et à sa concrétisation dans les plus brefs délais".

Du côté des syndicats, Jean-Claude Mailly, le numéro un de FO, s'est au contraire inquiété. Selon lui, faire entrer Emmanuel Macron "n'est pas une bonne idée" pour l'économie française. "Il va passer dans la lumière, on va voir ce qu'il va dire, mais je suis assez inquiet par rapport à la ligne économique qui risque d'être renforcée, de s'accélérer, et je ne vois pas comment on va sortir des difficultés", a-t-il déclaré sur France Inter.

J.M.