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Finances publiques

"Nos réserves de capital sont en train de s'épuiser"

Louis Godron, le président de l'Afic, a dénoncé une "double taxation" des entreprises inscrite dans le budget 2013.

Louis Godron, le président de l'Afic, a dénoncé une "double taxation" des entreprises inscrite dans le budget 2013. - -

Invité de BFM Business, Louis Godron, président de l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic), est revenu sur le projet de loi de finances 2013, et s’est défendu d’ "étrangler" les entreprises dans lesquelles les investisseurs injectent des fonds.

"L’image colportée d’un mur de la dette est complètement fausse." Interrogé par Hedwige Chevrillon dans Le grand journal de BFM Business ce vendredi, Louis Godron, le président l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic), rejette le côté sombre de ces sociétés d’investissement qui injectent des fonds pour "aider des petites entreprises à démarrer, ou pour soutenir leur croissance". Accusées parfois d’ "étrangler" ces dernières, Louis Godron a tenu à préciser que "le taux d’arrêt d’activité (des entreprises financées par des fonds d'investissement) est de 1%, soit autant que l’ensemble des entreprises françaises".

Il a également mis l’accent sur le fait que de nombreuses sociétés de capital-risque étaient également en difficulté. Et de ce côté, l’optimisme n’est pas de rigueur. Selon lui, "il va y en avoir de plus en plus, pour une raison simple: depuis trois ans et demi, nous investissons plus dans l’économie que ce que nous arrivons à collecter auprès des institutions qui nous soutiennent. En 2011, nous avons investi 9,7 milliards d’euros dans 1550 entreprises, et nous n’avons pu lever que 6,4 milliards. Nos réserves de capital sont en train de s’épuiser."

"On a en réalité une double taxation"

Le patron de l’Afic est également revenu sur le budget 2013, et la taxation du capital alignée sur celle du travail. Il dénonce un "effet d’optique. On ne peut pas parler d’alignement puisque la fiscalité du capital porte sur les revenus des entreprises qui ont déjà été taxées une fois par l’impôt sur les sociétés à l’intérieur de ces dernières. On a en réalité une double taxation."

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