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Le pacte de compétitivité, "élément positif" pour la note française

La pacte de compétitivité a été salué par Bruxelles et les agences de notation.

La pacte de compétitivité a été salué par Bruxelles et les agences de notation. - -

Le chef économiste Europe de l'agance de notation Standard&Poor’s, revient sur les conséquences du pacte compétitivité et les prévisions de la Commission européenne.

Le pacte de compétitivité envoie un signal favorable pour la réévaluation de la note française par les agences de notation. Jean-Michel Six a déclaré à BFM Business que Standard&Poor’s était actuellement en train de d’analyser la mesure.

Le chef économiste de l’agence a affirmé que le pacte représente "un élément positif dans la compétitivité de la France et la compétitivité d’un pays fait partie des critères dont nous tenons compte dans la notation d’un pays". Il a par ailleurs ajouté que "les taux français aujourd’hui montrent que la France est plus proche de l’Allemagne que de l’Espagne".

Concernant le maintien des prévisions de croissance par Jérôme Cahuzac, Jean-Michel Six comprend que "même si cet objectif apparait irréaliste", il s’agit d’un "affichage volontariste", le gouvernement ne pouvant changer de cap sans perdre sa crédibilité.

Jeudi, sur Europe 1, le ministre du Budget a réitéré une prévision de croissance de 0,8% en 2013, deux fois plus importante que celle de la Commission européenne, à 0,4%. De même, Jérôme Cahuzac a confirmé une réduction du déficit à 3% du PIB. Alors que les prévisions de l’Europe sont plus pessimistes, Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques, a tout de même salué "la décision importante prise par le gouvernement français" concernant le pacte de compétitivité.

Jean-Michel Six s’est lui dit inquiet des prévisions du chômage annoncées par Bruxelles, qui restent élevées malgré un début de reprise de la croissance. La Commission européenne attend un taux de chômage autour de 12% en 2013 et 2014 pour la zone euro.

Le titre de l'encadré ici

|||Présenté mardi 6 novembre par le gouvernement Ayrault, le pacte de compétitivité comprend notamment un crédit d’impôt pour les entreprises et une hausse de la TVA. Selon Jean-Marc Ayrault, cela devrait permettre de créer 300 000 emplois d’ici 2017. Une réalité que conteste Jean-François Copé dans un entretien accordé aux Echos ce jeudi. Le secrétaire général de l’UMP dénonce "un tour de passe-passe fondé sur un mensonge d’Etat".

Audrey Dufour