BFM Business
Finances publiques

Pacte de responsabilité: cette mesure qui inquiète le patronat

Pierre Gattaz, le président du Medef

Pierre Gattaz, le président du Medef - Eric Piermont - AFP

L'exécutif songe à décaler les nouvelles baisses de charges pour les employeurs prévues au 1er janvier 2016, selon Les Echos. Une mesure qui constituerait "un mauvais signal" selon les organisations patronales.

Les organisations patronales vent debout. Le Medef et la CGPME se sont inquiétés ce lundi 14 septembre d'un possible report de trois mois des allègements de charges sociales prévus au 1er janvier dans le cadre du pacte de responsabilité. Les deux organisations estiment qu'une telle décision "serait un mauvais signal" envoyé aux chefs d'entreprise.

Dans son édition datée de lundi, le journal Les Echos assure que le gouvernement envisage de décaler de trois mois la baisse de charges sociales prévues pour les salaires compris entre 1,6 et 3,5 Smic.

Le gouvernement, qui cherche à faire des économies pour boucler son budget 2016, pourrait économiser grâce à cette mesure un milliard d'euros sur les 4,5 milliards annuels que coûte le dispositif, ajoute le quotidien économique.

"Il ne faut pas toucher au pacte de responsabilité. Un des fondements du pacte, c'est la stabilité et la visibilité", a réagi auprès de l'AFP un porte-parole du Medef. Selon le Medef, un report des allègements de charge serait "un mauvais signal envoyé aux chefs d'entreprise".

"Nous serons très vigilants"

L'organisation patronale précise avoir envoyé mercredi dernier un courrier à Bercy pour demander que le calendrier de mise en oeuvre du pacte soit respecté.

Sollicité par l'AFP, le ministère des Finances n'a pas souhaité confirmer ni infirmer cette information, renvoyant vers le calendrier prévu par Bercy pour l'élaboration du projet de loi de finances (PLF), qui sera présenté au Conseil des ministres le 30 septembre.

"Nous serons très attentifs aux décisions qui seront prises" par le gouvernement, a souligné de son côté François Asselin, président de la CGPME. "Si on ne tient pas sa parole, c'est difficile d'avoir une relation de confiance. Et une grande partie de notre avenir tient à la confiance qui lie les chefs d'entreprises aux responsables politiques", a-t-il ajouté.

J.M. avec AFP