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Economie et Social

Parisot : "Hollande a raison, la situation est grave"

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La présidente du Medef a appuyé les déclarations du chef de l’État sur la gravité de la situation économique et sociale de la France.

François Hollande a reçu un soutien quelque peu inattendu, celui de Laurence Parisot.

Interrogée par BFMTV après la conférence de presse du chef de l'Etat, la patronne du Medef a déclaré : "Nous devons tous avoir face à cette gravité, un objectif, une priorité, je dirais même une obsession: inverser les courbes du chomage".

Le président "a dit que la situation était grave et malheureusement, il a raison", a-t-elle expliqué.

Lors de sa conférence, François Hollande s'est fixé comme mission "de parvenir à redresser la croissance et à réduire le chômage" et a affirmé vouloir inverser la courbe du chômage d'ici fin 2013. Le chef de l'Etat a néanmoins précisé que la France allait "avoir une hausse continue du chômage pendant un an".

"Créer les conditions d'une politique qui favorise l'emploi"

Laurence Parisot a appelé à "créer les conditions d'une politique économique qui favorise l'emploi, qui favorise le développement des entreprises" en lançant "le pacte de compétitivité qui a été annnoncé" le plus rapidement possible.

"Plus vite les entreprises pourront bénéficier du crédit d'impôt, plus vite elles pourront, notamment en préparant leur budget 2013, éventuellement prévoir des embauches, des développements, des investissements", a-t-elle ajouté.

Au sujet de la négociation entre partenaires sociaux sur la réforme du marché du travail, Mme Parisot a affirmé qu'ils "avaient tout à fait conscience de son importance".

"Vaincre la peur de l'embauche"

Le président "ne nous met pas la pression, nous nous la mettons nous-mêmes", a-t-elle réagi.

Lors de sa première grande conférence de presse à l'Elysée, François Hollande a souligné l'importance de ces discussions en appelant syndicats et patronat à "conclure et à faire ce compromis historique".

"Les patrons de PME ont besoin d'adaptation, de simplification, de lisibilité pour vaincre la peur de l'embauche", a-t-elle déploré à ce sujet, appellant les organisations syndicales à "comprendre ce besoin de souplesse de flexibilité".

E.B. avec AFP