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Pause fiscale: NKM raille le revirement d'Ayrault

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la mairie de Paris, estime que le gouvernement s'enferme "dans un concours de sémantique".

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la mairie de Paris, estime que le gouvernement s'enferme "dans un concours de sémantique". - -

L'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet a fustigé, ce mercredi 18 septembre, la volte-face de Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre a concédé que la pause fiscale n'interviendrait finalement qu'en 2015 et non en 2014.

En pleine campagne électorale dans la capitale, où elle mise notamment sur la fiscalité, Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) a ironisé, mercredi 18 septembre, sur la vraie-fausse pause fiscale du gouvernement. Dans Metronews, Jean-Marc Ayrault a, en effet, déclaré que la fameuse "pause fiscale" promise par François Hollande n’interviendrait qu’en 2015.

"Le gouvernement sur le sujet aura utilisé tout l'éventail des expressions, dans un concours de sémantique: on allait "augmenter les impôts le moins possible" après ce fut une "pause fiscale", finalement c'est un "ralentissement", après un "ralentissement de la hausse", a déclaré l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy sur iTélé.

"Bref, le gouvernement augmente les impôts, il les a augmentés lourdement et il continue à les augmenter", a déploré l'ancienne ministre, pour qui "il y a bien des moyens de redresser les comptes sans faire exploser les impôts comme cela".

Le gouvernement "peint en vert de nouvelles taxes"

Interrogée sur son intention ou non de voter à l'Assemblée la future "contribution climat-énergie", la députée de l'Essonne a fait valoir qu'il fallait "d'abord savoir ce qu'elle est", rappelant être "favorable, et depuis longtemps, à la fiscalité environnementale quand il s'agit (...) de transférer une fiscalité qui pèse sur le travail vers une fiscalité sur la pollution".

"On taxe beaucoup le travail or on en veut plus, et on taxe peu la pollution or on en veut moins: ce n'est pas bien malin ce que l'on fait aujourd'hui !", a estimé la députée de l'Essonne.

"Transférer la fiscalité de l'un vers l'autre, c'est intelligent mais ce que veut faire le gouvernement c'est peindre en vert de nouvelles taxes pour les faire mieux avaler... Mais ça se voit !", a-t-elle conclu.

Y. D. & AFP