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Finances publiques

Pentecôte: ce que devrait rapporter la journée de solidarité

La journée de solidarité a rapporté 28 milliards d'euros depuis sa création.

La journée de solidarité a rapporté 28 milliards d'euros depuis sa création. - Philippe Huguen - AFP

Le lundi de Pentecôte, qui sera travaillé mais non payé pour plusieurs millions de salariés, devrait rapporter 2,367 milliards d'euros cette année.

La journée de solidarité créée en 2004 pour financer une meilleure prise en charge des personnes âgées et handicapées, et initialement fixée au lundi de Pentecôte, devrait rapporter 2,367 milliards d'euros cette année, après 2,293 milliards en 2016, selon la CNSA, chargée de sa gestion.

Depuis sa création en 2004, après la canicule meurtrière de 2003, la journée de solidarité a permis de collecter 28 milliards d'euros, précise la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA).

Cette journée s'applique aux salariés, les professions libérales n'y étant pas assujetties. Le choix de ce jour travaillé et non payé, fixé initialement au lundi de Pentecôte redevenu férié en 2008, est désormais laissé à l'appréciation des employeurs, publics et privés.

Les conseils départementaux, principaux bénéficiaires

Certains suppriment un jour de congé ou de RTT, d'autres offrent cette journée à leurs salariés. Mais tous s'acquittent d'une contribution (0,3% de la masse salariale) reversée à la CNSA.

Les revenus du capital, à l'exception de l'épargne populaire, sont également soumis à cette contribution de solidarité autonomie (CSA), à hauteur de 0,3%.

Près de 60% (1,42 milliard) des recettes attendues de la CSA en 2017 sont destinés à l'aide aux personnes âgées et se répartiront entre les conseils départementaux (473,3 millions d'euros) pour le financement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et les établissements et services médico-sociaux dédiés (946,6 millions d'euros).

Quant à la part bénéficiant aux personnes handicapées (946,6 millions d'euros), elle sera aussi versée à la fois aux conseils départementaux, notamment pour le financement de la prestation de compensation du handicap, et aux structures ad hoc.

Y.D. avec AFP