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Philippe Marini: "nous ne sommes pas en situation de crise"

Philippe Marini a également jugé que le gouvernement  ne prend pas ses responsabilités face à la situation économique

Philippe Marini a également jugé que le gouvernement ne prend pas ses responsabilités face à la situation économique - -

Le président UMP de la commission des finances au Sénat était l'invité de BFM Business, ce mercredi 3 avril. Il a notamment appelé à relativiser la situation économique dans laquelle la France se trouve.

Philippe Marini nuance l'état dans lequel se trouve l'économie française. Invité de l'émission Le Grand Journal, ce mercredi 3 avril, il a ainsi estimé que "nous ne sommes pas en situation de crise, nous sommes en situation de stagnation et nous sommes en situation de restructuration de notre économique".

Le président UMP de la commission des finances du Sénat, a ensuite détaillé ce qu'il entend par "crise": "une crise, c'est quand on prend 20% de baisse d'activité dans la vue, à commencer par l'industrie manufacturière. La crise c'était en 2008".

"Aujourd'hui c'est une situation différente plus complexe et qui appelle à prendre de grandes responsabilités", a-t-il poursuivi.

"Des allers-retours incessants" sur la fiscalité

Au passage, il a jugé que le gouvernement ne prend pas ces "responsabilités" et a taclé la politique économique de l'Exécutif."Prenons la fiscalité: on est dans des allers-retours incessants, on promet qu'on ne taxera pas plus mais immédiatement on voit surgir des initiatives qui aboutissent à des prélèvements obligatoires supplémentaires" a-t-il commenté.

Puis, Philippe Marini a pointé du doigt le manque de volonté du gouvernerment concernant les mesures d'économies: "On prétend que l'on pourra trouver des dizaines de milliards d'euros en 2014 alors qu'en 2013 on s'abstient de faire tout effort supplémentaire pour réduire la dépense publique par rapport à la loi de finances déjà votée. Pourtant la conjoncture économique a bien changé depuis".

"Rien de décoiffant" sur le rapport sur l'épargne

Le sénateur a également adressé une pique, plus modérée, aux auteurs du rapport sur l'épargne financière: les députés PS Dominique Lefebvre et Karine Berger. Parlant du texte, il a assuré l'avoir consulté et n'"y avoir trouvé, à ce stade, rien de décoiffant".

"Qu'on adapte le statut fiscal de l'assurance-vie est une bonne direction. Mais il faut replacer cela dans le contexte d'une fiscalité de l'épargne qui s'est considérablement alourdi en deux ans, et il faut faire attention à ne pas aller au-delà du point qui conduirait à encore plus d'expatriation de capitaux", a-t-il mis en garde.

Julien Marion