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Pierre-Alain Muet (PS) : le budget 2013 "ne cassera pas l'investissement"

Pierre-Alain Muet est convaincu que le Budget 2013 représente "la justice fiscale"

Pierre-Alain Muet est convaincu que le Budget 2013 représente "la justice fiscale" - -

L'économiste Pierre-Alain Muet, vice-président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, était l’invité de Good Morning Business, ce vendredi 28 septembre. Il a défendu le projet de budget qui symbolise "la justice fiscale" et n'"est pas nuisible à l’investissement".

30 milliards d’euros : c’est la somme que le projet de budget 2013, présenté ce vendredi 28 septembre en Conseil des ministres, doit permettre d’économiser à la France pour ramener le déficit 2013 à 3% du PIB, et revenir ainsi dans les clous du pacte de stabilité de et de croissance européen.

Pierre Alain Muet, invité de l’émission Good Morning Business de BFM Business, économiste et vice-président (PS) de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, affirme, sans surprise que ce "budget représente un effort considérable, jamais fait auparavant". Il le justifie en estimant que "Jean-Marc Ayrault a raison de vouloir revenir le plus tôt possible sous le seuil des 3% car ce chiffre correspond au déficit qui permet de stabiliser la dette. Or celle-ci a doublé en 10 ans". Elle représente presque 90% du PIB.

C'est pourquoi il faut trouver ces 30 milliards d’euros dont il rappelle que 10 milliards proviendront de réductions de dépenses publiques et 20 de "nouvelles recettes" et non "une hausse généralisée des impôts". Car Pierre-Alain Muet a tenu a souligné plusieurs fois que ce projet de loi de finances fait, selon lui, la part belle à la "justice fiscale". Parmi les mesures qui illustreraient ce principe : la fin du prélèvement libératoire sur les revenus du capital, ou encore la limitation de la déductibilité fiscale des intérêts d’emprunts des entreprises.

Concernant ce dernier dispositif, qui inquiète les patrons, Pierre Alain Muet se défend "de casser l’investissement" et estime que cette réforme corrige "un investissement" discutable et qui "n’est pas imposé jusqu’ici".

Julien Marion