BFM Business
Economie et Social

Pierre Moscovici: " la France n'est pas un pays laxiste"

Pierre Moscovici qui était sur BFMBusiness ce 6 août doit rejoindre la Commission de Bruxelles cet automne

Pierre Moscovici qui était sur BFMBusiness ce 6 août doit rejoindre la Commission de Bruxelles cet automne - -

L'ancien ministre de l'Economie qui devrait obtenir un poste important à la Commission européenne le 30 août prochain était l'invité de BFMBusiness ce 6 août. Il a en particulier commenté la situation économique française.

Croissance toujours en berne, réduction problématique du déficit public français, hostilité de l'Allemagne à ce qu'il obtienne un poste de premier plan à Bruxelles le 30 août prochain: l'ancien ministre de l'Economie du gouvernement Ayrault et candidat de la France à un poste de commissaire européen s'est expliqué ce mercredi 6 août dans Good Morning Business sur BFMBusiness.

> Sur la situation économique en France

"Arrêtons de faire du French bashing", a lancé Pierre Moscovici. "Evidemment, nous avons une croissance trop faible", mais "la France est la 5eme économie du monde", a-t-il rappelé pour contester "l'atmosphère délétère actuelle y compris dans les médias". " Le discours du gouvernement est réaliste, pas pessimiste !".

Selon lui, "la France n'est pas un pays laxiste par nature", a-t-il affirmé en réponse à ceux qui pointent du doigt les déficits publics. A la question de savoir si Paris demandera à Bruxelles un 3eme délai supplémentaire pour réduire ces déficits, l'ancien ministre a affirmé: "la France entend respecter les règles même si elle utilise les flexibilités prévues par ces règles".

> Sur ses fonctions à Bruxelles

Pierre Moscovici, qui est le candidat de Paris pour la Commission européenne a refusé de préciser quel pourrait être la teneur de son futur poste. "C'est le président (de la Commission ndlr) Jean-Claude Junker qui décidera", s'est-il contenté de dire. Rappelant cependant que "naturellement, la France doit avoir et aura un poste qui correspond à son poids".

Il a enfin pointé les risques de déflation en Europe pour soutenir des mesures de relance. A ce sujet, il s'est félicité des 300 milliards d'euros d'investissements sur trois ans annoncés par Jean-Claude Junker. "Un point essentiel" pour lui.

P.C