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Le plan d'aide à la Grèce activable à tout moment, dit Sarkozy

Nicolas Sarkozy accueille Silvio Berlusconi dans la cour de l'Elysée à l'occasion du sommet annuel franco-italien. Le président du Conseil italien a déclaré que la France et l'Italie étaient "parfaitement d'accord" pour apporter tout leur soutien à la Grè

Nicolas Sarkozy accueille Silvio Berlusconi dans la cour de l'Elysée à l'occasion du sommet annuel franco-italien. Le président du Conseil italien a déclaré que la France et l'Italie étaient "parfaitement d'accord" pour apporter tout leur soutien à la Grè - -

PARIS - Les pays de la zone euro sont prêts à activer à tout moment le plan de soutien financier à la Grèce mis au point le mois dernier, déclare le...

PARIS (Reuters) - Les pays de la zone euro sont prêts à activer à tout moment le plan de soutien financier à la Grèce mis au point le mois dernier, déclare le président français, Nicolas Sarkozy.

Ce plan a été approuvé par les 16 pays de la zone euro le 25 mars à Bruxelles, en marge du dernier Conseil européen, mais ses modalités précises n'ont pas encore été révélées.

"Nous sommes prêts à l'activer à tout moment pour venir en aide à la Grèce", a dit Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse de clôture du sommet franco-italien.

"Il appartient à la Grèce et aux Etats de la zone euro, sur recommandation de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Commission européenne, de décider si les conditions sont réunies pour l'activer", a-t-il ajouté.

Le président français a fait valoir que l'Union européenne avait su réagir "en temps et en heure" chaque fois qu'elle avait été confrontée à une crise financière.

"Que personne ne doute qu'il en sera de même s'agissant de la Grèce", a ajouté Nicolas Sarkozy, selon qui la France et l'Italie partagent "exactement la même" analyse.

Un peu plus tôt, le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, avait précisé que le soutien à la Grèce avait été un des sujets de leurs entretiens.

Il a souligné que Paris et Rome étaient "parfaitement d'accord" sur l'appartenance de la Grèce à la zone euro et sur la nécessité de ce soutien pour éviter des conséquences "bien négatives" sur l'euro et l'économie européenne.

DISCUSSIONS EN COURS

Le coût de la dette grecque flambe de nouveau, avec des écarts de taux d'intérêt records par rapport à la dette allemande, qui sert en quelque sorte d'étalon.

Le plan adopté le 25 mars prévoit, si besoin est, la mise à disposition d'Athènes de prêts bilatéraux des pays de la zone euro au prorata de leur part de capital dans BCE, complétés par un financement du Fonds monétaire international (FMI).

Nicolas Sarkozy avait alors évoqué une proportion d'un tiers environ pour les financements du FMI.

L'accord du 25 mars prévoit que ce mécanisme de dernier recours soit déclenché en cas de financement de marché insuffisant - c'est-à-dire d'échec des émissions de dette grecque ou de taux d'intérêt prohibitifs.

Dans un entretien accordé au Monde, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, assure aussi que l'Europe et le FMI seront prêts à intervenir si la Grèce le demande.

"Les discussions sont en cours pour fixer les modalités techniques et concrètes du mécanisme", dit-il.

Selon une source de l'Union européenne, un accord au sein de la zone euro sur les modalités des prêts d'urgence à Athènes ne devrait cependant pas être conclu ce vendredi.

Yann Le Guernigou et Emmanuel Jarry, édité par Sophie Louet