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Finances publiques

Plan d'économies: 250.000 emplois menacés d'ici 2017?

Les baisses de charges pourraient ne pas suffir à contrer l'effet négatif des économies.

Les baisses de charges pourraient ne pas suffir à contrer l'effet négatif des économies. - -

Selon la rapporteure générale du Budget à l'Assemblée, les 50 milliards d'économies proposés par le gouvernement pourraient entraîner la suppression de 250.000 postes d'ici 2017. Et il n'est pas sûr que les baisses de charges pour les entreprises puissent les compenser.

La pilule risque d'être dure à avaler pour les opposants de gauche à la politique menée par l'exécutif. En effet, le plan d'économies de 50 milliards d'euros proposé par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances rectificative qui sera examiné ce lundi à l'Assemblée "pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017", selon la rapporteure générale du Budget citée lundi 23 juin par Les Echos (article payant).

Ce plan d'économies "aurait un impact négatif sur la croissance de 0,7% par an en moyenne entre 2015 et 2017, et pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017", écrit la députée Valérie Rabault.

Cette dernière, qui s'était rendue le 12 juin au ministère des Finances pour obtenir des documents qu'elle réclamait depuis des semaines, tempère toutefois ces prévisions en estimant qu'"une partie de cet impact sera neutralisée par l'adoption concomitante de mesures fortes en faveur de la réduction des charges des entreprises et du pouvoir d'achat des ménages dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité".

Trouver un point d'équilibre

Le gain de croissance escompté par le pacte serait de 0,6 point avec 190.000 créations d'emplois d'ici 2017, indique le document de la rapporteure du Budget.

De plus, l'impact du plan d'économies doit être apprécié "au regard de l'importance des risques financiers auxquels s'exposerait notre pays en l'absence de rétablissement des comptes publics", ajoute-t-elle, appelant à trouver le bon équilibre entre relance de la croissance et plan d'économies, afin de "garantir que les effets récessifs seront suffisamment compensés pour ne pas hypothéquer la reprise".

Y. D .avec AFP