Prévisions de croissance : Ayrault dément toute «cacophonie»
Laurent Fabius s’est-il un peu trop avancé sur les prévisions de croissance de la France pour l’année 2013 ? C’est ce que laisse entendre Bercy qui a répondu aux propos du ministre des Affaires Etrangères, selon lequel la croissance française pour 2013 sera abaissée à 0,2-0,3% contre 0,8% aux dernières prévisions. En effet, Bercy a assuré mardi que la nouvelle prévision de croissance pour 2013 n'était « pas encore arrêtée ». « Comme le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, l'a répété à plusieurs reprises, la prévision de croissance pour 2013 en France n'est pas encore arrêtée car il y a une procédure » à respecter auprès des partenaires européens, a ajouté Bercy.
Les prévisions de Bercy vendredi
« On suit une procédure comme chaque année », a-t-on précisé, rappelant que « la Commission européenne rendra ses prévisions ce vendredi 22 février » puis que « le gouvernement le fera lorsqu'il transmettra son programme de stabilité mi-avril » au Parlement. Les pays de l'Union européenne doivent présenter chaque année au printemps à Bruxelles leurs prévisions de croissance et de finances publiques à moyen terme. « Cet envoi sera précédé d'échanges avec le Haut Conseil des finances publiques à partir de fin mars », a encore expliqué Bercy.
Pas de « cacophonie » dit Ayrault
La dernière sortie gouvernementale, celle de Jean-Marc Ayrault a servi de mise au point. Pour le Premier ministre, il n'y a pas de problèeme de communication au sein du gouvernement sur les prévisions de croissance pour 2013. « Il n'y pas de cacophonie, c'est vous qui la commentez (...), la cacophonie il n'y en a pas », a déclaré le chef du gouvernement en réponse à un journaliste l'interrogeant à ce sujet, en marge d'un discours sur la politique de la Ville.
Le titre de l'encadré ici
Changement de prévisions|||
Le gouvernement avait clairement laissé entendre la semaine dernière que l'objectif affiché d'arriver à une croissance de 0,8% en 2013 était inatteignable, de même que celui de ramener le déficit de la France à 3% du PIB dès la fin de cette année.