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Finances publiques

Pour le Medef, le CICE doit être "pérennisé et amplifié"

Geofrroy Roux de Bézieux, le vice-président du Medef.

Geofrroy Roux de Bézieux, le vice-président du Medef. - Eric Piermont - AFP

Geoffroy Roux de Bézieux, le vice-président de l'organisation patronale, a estimé ce dimanche que le dispositif avait eu un "impact assez positif massif sur la compétitivité". Et s'est félicité des "signes apparents d'embellie" de l'économie française.

Le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) "doit être pérennisé et amplifié", estime le vice-président du Medef dans un entretien au JDD, en ajoutant que le patronat serait "vigilant" face à l'éventualité de le transformer en baisse des charges.

"Transformer un crédit d'impôt en allégement de charges patronales, c'est fiscalement risqué", juge ainsi Geofrroy Roux de Bézieux. "Cette diminution améliore mécaniquement le compte de résultat et du coup, augmente le montant de l'impôt sur les sociétés", explique-t-il.

"La mesure doit donc être neutre et ne pas alourdir la facture finale pour tous les niveaux de salaires", affirme-t-il.

"Un effet Macron indéniable"

Pour le vice-président du Medef, le CICE a eu "un impact assez positif massif sur la compétitivité, dont on commence à mesurer les fruits", ce qui est "à mettre au crédit du gouvernement Hollande". "Cette inflexion qui consiste à privilégier la baisse des prélèvements obligatoires sur les entreprises démontre aujourd'hui que c'est la voie à suivre pour que notre pays s'inscrive dans une croissance durable", estime-t-il.

Interrogé sur la politique économique du nouveau gouvernement, le dirigeant note "un effet Macron indéniable": "Il est jeune, 'probusiness' et donne une image attractive de la France".

Plus globalement sur le plan économique, "il y a des signes apparents d'embellie, comme notre taux de croissance qui est un des meilleurs depuis de nombreuses années", observe Geoffroy Roux de Bézieux. Mais "des problèmes structurels demeurent et plombent notre économie", ajoute-t-il, en évoquant notamment "les dépenses publiques (qui) atteignent 57% du PIB et le niveau des prélèvements obligatoires, 44%".

Y.D. avec AFP