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Présidentielle: Martinez veut que les candidats arrêtent de parler du temps de travail

Philippe Martinez regrette que les débats se focalisent sur le temps de travail

Philippe Martinez regrette que les débats se focalisent sur le temps de travail - Jacques Demarthon - AFP

Le leader de la CGT regrette que les différents candidats à l'élection présidentielle se focalisent sur cette question alors que "les questions essentielles ne sont pas traitées".

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, s'est montré mercredi très critiques vis-à-vis des candidats à l'élection présidentielle, de gauche comme de droite, dont les programmes visent à réduire le "coût du travail" plutôt qu'à "relancer le pouvoir d'achat".

"Les questions lancinantes sur le coût du travail sont absolument les mêmes d'un côté que de l'autre", a-t-il dit lors d'une conférence de présentation de voeux à la presse.

"La question de l'allongement du temps du travail est dans la bouche de nombreux candidats", a-t-il regretté, citant François Fillon ou Emmanuel Macron.

"On tourne en rond"

"Beaucoup ont cette logique qu'il faudrait accroître l'aide pour les entreprises pour développer l'emploi, qu'il faudrait travailler plus pour résorber le chômage... Valls a repris la formule de Sarkozy 'Travailler plus pour gagner plus'... Bref: on tourne en rond, il n'y a rien de nouveau", a relevé Philippe Martinez.

Or, selon lui, à gauche comme à droite, "les questions essentielles ne sont pas traitées", comme l'industrie ou la "relance du pouvoir d'achat dans le pays vu le nombre de salariés pauvres".

Philippe Martinez a également vivement critiqué les "attaques scandaleuses" de François Fillon, le candidat des Républicains, contre les fonctionnaires.

Assises de l'Industrie

"Il y a des symboliques du service public comme la santé ou la sécurité qui sont au coeur de la structuration de notre pays. Les attaques contre les fonctionnaires sont insupportables", a souligné Philippe Martinez. Pour lui, "on ne peut pas louer les mérites des fonctionnaires uniquement quelques minutes après les attentats qu'a subi le pays puis le lendemain leur cracher dessus".

"Évidemment, François Fillon ne remet pas en cause la pratique des aides publiques aux entreprises!", a-t-il raillé.

Pour inciter les politiques à "impulser une véritable politique industrielle", la CGT va organiser des Assises de l'industrie 22 février, en présence d'un millier de militants, à la Villette, a annoncé Philippe Martinez. Le 21 mars, une "journée d'action" dans toute la France permettra de "mettre en avant des projets industriels montrant qu'il est possible de créer des emplois dans l'industrie".

J.M. avec AFP