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Primaire à droite: Sarkozy et Le Maire égratignent Fillon et Juppé sur la TVA

Nicolas Sarkozy ne veut pas augmenter la TVA "car François Hollande l'a fait"

Nicolas Sarkozy ne veut pas augmenter la TVA "car François Hollande l'a fait" - Capture d'écran TF1

Le député de l'Eure et l'ex-président de la République se sont unis pour s'opposer à une hausse de la TVA. Une mesure contenue à la fois dans les programmes d'Alain Juppé et surtout de François Fillon.

Comme dans tous les débats, des camps et des alliances ont parfois tendance à se former lors de joutes verbales. C'est ce qui s'est passé sur le plateau de TF1 ce jeudi 13 octobre à l'occasion de la primaire de la droite et du centre.

Ainsi sur la fiscalité et la dépense publique, Bruno Le Maire a adressé un tacle en bonne et due forme à ses adversaires. "Je veux une France où tout le monde paie moins d'impôts. Pas question pour moi d'augmenter la TVA qui est une solution de facilité. Si vous voulez baisser les impôts, il faut baisser la dépense publique", a déclaré le député de l'Eure.

Sarkozy ne veut pas imiter Hollande mais...

Nul doute que François Fillon et Alain Juppé n'ont pas forcément dû apprécier cette phrase. En effet, l'ex-Premier ministre prévoit dans son programme une hausse de la TVA de deux points sur les deux taux les plus élevés (celui à 20% et celui à 10%) pour financer ses baisses de charges et d'impôts à destination des entreprises. Une augmentation un peu plus douce pour le maire de Bordeaux de seulement un point, là encore pour financer des baisses de charges.

Bruno Le Maire a été rejoint par Nicolas Sarkozy qui a lui aussi écarté toute hausse de la TVA. "Je suis totalement opposé à l'augmentation de la TVA pour la raison simple que François Hollande l'a fait. S'il y a l'alternance ce n'est pas pour qu'il y ait la même politique fiscale", a affirmé l'ex-chef de l'État, sans mentionner le fait qu'il avait lui-même augmenté la TVA peu avant l'élection de 2012, en actant "la TVA sociale" (une hausse 1,6 point pour financer des baisses de charges patronales) que la gauche avait abrogée quelques mois après être arrivée au pouvoir.

Si des camps se forment sur la TVA, ils se brisent sur d'autres sujets comme la réduction du nombre de fonctionnaires. Bruno Le Maire et François Fillon veulent diminuer le nombre de postes de 500.000 alors qu'Alain Juppé et Nicolas Sarkozy sont sur un chiffre moins fort de 300.000.

Julien Marion