Primaire à gauche: les candidats tentent de séduire les patrons
À la veille du premier débat opposant les candidats à la primaire de gauche, ces derniers ont présenté leurs projets à une population pas forcément acquise à leur cause: les petits patrons. Néanmoins, l’accueil de la centaine de chefs d’entreprises présents ce mercredi au siège de la CPME, à La Défense, a été poli. Cette attitude - "écoute et fermeté" - avait d’ailleurs été fortement recommandée par le patron de la confédération, François Asselin.
Avec Valls, "l'histoire est plus forte"
Tous les candidats à la primaire étaient là, sauf Vincent Peillon et Benoît Hamon. Mais c’est lors du passage de Manuel Valls, questionné notamment sur la loi Travail ou sur son choix de revenir à la défiscalisation des heures supplémentaires, que la tension est montée d’un cran. "Forcément, l’histoire est plus forte avec l’ancien Premier ministre, avec qui il y a eu des discussions plus ou moins vives pendant le quinquennat", a ainsi reconnu un chef d’entreprise présent.
Montebourg fait le show
Mais au final, ce sont sa prestation et celle d’Arnaud Montebourg qui ont le plus marqué les patrons que BFM Business a pu interroger. L’ancien ministre de l’Économie, salué pour ses talents d’orateur, a beaucoup joué sur son expérience d’entrepreneur et sur le fait que son grand-père avait possédé une boucherie-charcuterie. Et l’ancien locataire de Bercy a même fait rire l’assemblée en clamant le slogan de l’entreprise familiale: "Montebourg, le régal de toujours".