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Le PS réclame un moratoire sur le "zonage" post-Xynthia

La présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a de nouveau demandé vendredi la suspension du "zonage" décidé par le gouvernement après la tempête Xynthia en vue de la destruction d'habitations sinistrées. Les secrétaires nationales du PS chargées du

La présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a de nouveau demandé vendredi la suspension du "zonage" décidé par le gouvernement après la tempête Xynthia en vue de la destruction d'habitations sinistrées. Les secrétaires nationales du PS chargées du - -

PARIS - La présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a de nouveau demandé vendredi la suspension du "zonage" décidé par le gouvernement après...

PARIS (Reuters) - La présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a de nouveau demandé vendredi la suspension du "zonage" décidé par le gouvernement après la tempête Xynthia en vue de la destruction d'habitations sinistrées.

La dirigeante socialiste estime que l'Etat a été contraint à un "recul forcé" sur la démolition annoncée des maisons situées dans les "zones noires" en Vendée et en Charente-Maritime, départements touchés par la tempête qui a fait 53 morts fin février.

Le gouvernement a répété jeudi qu'il n'était pas question de démolir sans enquête préalable les 1.510 maisons dans ces zones à risque - "rien de nouveau", selon les associations de victimes qui contestent le zonage effectué selon elles beaucoup trop rapidement après la tempête du 28 février.

Pour le Parti socialiste, le gouvernement agit "dans la cacophonie la plus totale sans se soucier de la violence de (ses) décisions pour les habitants".

"De l'irrévocabilité des démolitions à la mise en place de procédures amiables (...), le gouvernement vient une nouvelle fois de changer son fusil d'épaule", peut-on lire dans un communiqué.

Le tribunal administratif de Poitiers (Vienne) a rejeté mardi une requête contre la délimitation de ces "zones noires" mais il a ordonné au préfet de Charente-Maritime de rendre publics les documents ayant conduit au tracé, sous astreinte de 500 euros par jour de retard.

"Ce que je demande aujourd'hui, c'est que le gouvernement aille jusqu'au bout et prenne acte de cette condamnation et prononce ce que j'ai demandé il y a deux mois : un moratoire du zonage pour que l'on puisse revoir les choses sérieusement", a déclaré Ségolène Royal vendredi sur France 2.

Les secrétaires nationales du PS chargées du Logement et de l'Environnement vont dans le même sens.

"Une fois de plus, le mode d'action (du gouvernement) a été brutal, sommaire, sans aucune concertation, et insuffisant sur l'expertise", déclarent Nathalie Perrin et Laurence Rossignol qui réclament également une indemnisation rapide des victimes.

Ségolène Royal a rappelé pour sa part que Nicolas Sarkozy était "venu trois fois sur le terrain : il a promis des aides et nous n'avons toujours pas le premier euro promis par le gouvernement".

Laure Bretton, édité par Sophie Louet