BFM Business
Finances publiques

Ces nombreux Etats qui sont prêts à reprendre les Mistral français

Le Mistral génère d'importants coût d'entretien

Le Mistral génère d'importants coût d'entretien - Georges Gobet - AFP

Alors que le gouvernement présente ce mercredi le projet de loi entérinant l'accord trouvé avec Moscou, Jean-Yves Le Drian s'active pour trouver des pays susceptibles d'acquérir les deux porte-hélicoptères. Selon La Tribune, la Malaisie et l'Inde sont notamment sur les rangs.

L'exécutif s'apprête à solder un lourd dossier ce mercredi 26 août. Le gouvernement va en effet présenter en Conseil des ministres le projet de loi permettant d'entériner l'accord trouvé avec Moscou il y a deux semaines sur l'annulation de la vente des deux navires de guerre Mistral.

Cet accord, qui doit être ratifié par le Parlement, avait donné lieu à une véritable guerre des chiffres. Le Canard enchaîné avait évoqué un coût total pour les finances publiques tricolores proche de 2 milliards d'euros.

Un montant que Michel Sapin avait qualifié "d'inexact", ajoutant que les chiffres "sont inférieurs à 1 milliard" et que toutes les données de l'équation seront connues lorsque le traité sera adopté par les parlementaires. Ce qu'a encore confirmé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres.

Dans tous les cas, l'immobilisation des deux porte-hélicoptères coûte cher à la France. Philippe Migault, spécialiste des questions d'armement à l'Iris, estimaient dans le JDD que le simple coût d'entretien des navires à quai coût de 1 à 5 millions d'euros par mois.

Inde, Egypte, Arabie Saoudite, Malaisie...

D'où l'impératif pour Paris de trouver au plus vite des pays pour reprendre les deux Mistral. Le Monde rapportait que l'Egypte et l'Arabie saoudite étaient "prêtes à tout pour acheter les deux Mistral, citant une source diplomatique. "Le roi Salman d’Arabie saoudite veut constituer une flotte digne de ce nom en Egypte, qui pourrait avoir une force de projection régionale, en mer Rouge et en Méditerranée", ajoutait cette source.

Néanmoins, ce sont vers d'autres pays que semble se tourner Jean-Yves Le Drian. La Tribune.fr rapportait ainsi mardi que le ministre de la Défense allait aborder le sujet lors de sa visite à Kuala Lumpur, dimanche prochain. "La Malaisie évoque déjà depuis une dizaine d'année l'achat d'un tel bâtiment pour sa marine", explique le site. L'un des Mistral pourrait ainsi être revendu à l'armée malaisienne.

Autre client potentiel: l'Inde. Toujours selon le journaliste spécialiste des questions de Défense, Michel Cabirol, au retour de son voyage en Malaise, Jean-Yves Le Drian ferait un crochet par l'Inde pour annoncer la signature d'une commande de 35 Rafale par New Delhi. Or, "l'Inde est également intéressée par le Mistral", rappelle LaTribune.fr.

J.M.