BFM Business
Economie et Social

Qui sont les sept candidats en lice pour la présidence du Medef?

Les membres du Medef sont appelés aux urnes le 3 juillet pour élire le nouveau président de l'organisation patronale. Sept candidats sont en lice pour occuper ce poste.

Les membres du Medef sont appelés aux urnes le 3 juillet pour élire le nouveau président de l'organisation patronale. Sept candidats sont en lice pour occuper ce poste. - Éric Piermont - AFP

Six hommes, une femme. Sept candidats se lancent dans la course à la succession de Pierre Gattaz à la tête du Medef. Qui sont-ils? Que défendent-ils? Petit rappel de leurs parcours.

La course à la présidence du Medef a été officiellement lancée. Le comité statutaire de la première organisation patronale a annoncé avoir validé la candidature de neuf personnes, qui ont obtenu 50 parrainages pour pouvoir se présenter.

À l'issue de cette première sélection et conformément à ce qu'ils avaient annoncé fin avril, deux prétendants ont jeté l'éponge. Pierre Brajeux, l'actuel patron du Medef des Hauts-de-Seine, et Fabrice Le Saché, fondateur d'Aera Group, ont confirmé qu'ils se ralliaient à la candidature de Patrick Martin, actuel président du Medef Auvergne-Rhône-Alpes. 

>> Dominique Carlac'h (49 ans) 

Dominique Carlac'h
Dominique Carlac'h © Éric Piermont - AFP

Ancienne spécialiste du 400 mètres, diplômée de Sciences Po et HEC, Dominique Carlac'h a créé il y a 25 ans une société de conseil, D&Consultants, spécialisée dans la stratégie et le financement de l'innovation. Elle préside le comité Sport du Medef.

Dominique Carlac'h plaide pour un "Medef 4.0", plus ouvert aux femmes et à la structure simplifiée, et est attachée au principe "d'entreprise bienveillante".

>> Frédéric Motte (53 ans)

Frédéric Motte
Frédéric Motte © Philippe Huguen - AFP

Cet enfant du Nord de la France, âgé de 53 ans, raconte avoir hypothéqué sa maison pour reprendre en 1996 une affaire avec un partenaire, après avoir débuté sa carrière dans le secteur bancaire. Aujourd'hui, Cèdre Industries est une fédération de 16 entreprises de sous-traitance industrielle.

Maire pendant 19 ans de Beaucamps-Ligny, une commune de 900 habitants près de Lille, il est devenu fin 2013 président du Medef de Lille et du Nord Pas-de-Calais devenu depuis Hauts-de-France. En 2014, il est nommé vice-président du Medef national chargé du pôle branches, mandats et territoires, dont il vient de démissionner. 

>> Geoffroy Roux de Bézieux (55 ans) 

Geoffroy Roux de Bézieux
Geoffroy Roux de Bézieux © Joël Saget - AFP

Agé de 55 ans, il en est à sa deuxième campagne au Medef: en 2013, il avait fini par rallier Pierre Gattaz, qui une fois élu l'avait nommé vice-président de l'organisation patronale chargé du pôle "économie".

Ce diplômé de l'Essec, qui a débuté sa carrière à L'Oréal, a créé plusieurs entreprises dans le secteur des télécoms, comme The Phone House et Omea Telecom, qu'il a revendu à Numericable en 2014, et en lançant Virgin Mobile. 

En 2009, Geoffroy Roux de Bézieux fonde notamment avec Pierre Kosciuzko-Morizet un fonds d'investissement, ISAI, présent notamment au capital de BlaBlaCar. Depuis 2014, il contrôle le groupe Notus Technologies, qui a acquis notamment l'entreprise d'huile d'olive haut de gamme Oliviers and Co.

Ses priorités s'il est élu: mettre l'essentiel de son énergie "sur la transformation technologique et digitale de l'économie" et "faire de la pédagogie de l'économie et de l'entreprise".

>> Alexandre Saubot (53 ans)

Alexandre Saubot
Alexandre Saubot © Joël Saget - AFP

C'est un autre poids lourd du Medef: il était jusqu'à peu vice-président de l'organisation patronale chargé du pôle social, et a notamment été sa voix dans la négociation sur l'Unedic, dont il a d'ailleurs été le président.

Alexandre Saubot avait annoncé lors de sa déclaration de candidature qu'il renoncerait à tous ses mandats patronaux pour se présenter "en homme libre", et a donc quitté la présidence de l'UIMM, la puissante fédération de la métallurgie.

Polytechnicien, il fait ses premières armes dans le secteur public au ministère de la Défense avant de passer à Bercy, puis au cabinet de Philippe Douste-Blazy au ministère de la Culture. Il bifurque ensuite dans la banque d'affaires, chez Natixis, avant de s'investir dans le groupe industriel familial Haulotte, bâti par son père Pierre Saubot sur les ruines du Creusot-Loire.

Il défend un Medef qui retrouve la maîtrise de son agenda social et veut réduire les prélèvements sur les entreprises.

>> Jean-Charles Simon (47 ans) 

Jean-Charles Simon
Jean-Charles Simon © Bertrand Guay - AFP

Ancien cadre de l'Association française des entreprises privées (Afep), qui regroupe les plus grands groupes français, ce diplômé de l'Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique (Ensae Paris-Tech) et de Sciences Po Paris a occupé entre 2008 et 2010 le poste de directeur général du Medef, après avoir travaillé comme trader puis comme directeur des études du RPR.

Passé par Groupama et Scor, il a créé fin 2013 Stacian, une société d'intelligence statistique et d'analyse économique. Proche de l'ancien vice-président du Medef Denis Kessler, chantre du libéralisme et d'une ligne dure vis-à-vis des pouvoirs publics, il appelle à mettre fin au paritarisme.

>> Patrick Martin (57 ans) 

Patrick Martin
Patrick Martin © Capture BFMBusiness

PDG de Martin-Belaysoud Expansion, un groupe familial spécialisé dans la distribution de fournitures industrielles, il est le président du Medef Auvergne-Rhône Alpes.

Fin avril, il a obtenu le ralliement de Fabrice Le Saché, fondateur d'Aera Group, une société de conseil et de négoce spécialisée sur les financements verts très active en Afrique, et de Pierre Brajeux, patron du Medef Hauts-de-Seine et président-fondateur de Torann-France, une entreprise de sécurité privée de plus de 2.000 collaborateurs.

>> Olivier Klotz (56 ans)

Olivier Klotz
Olivier Klotz © Capture BFMBusiness

Directeur général de Heuft France, filiale d'un groupe allemand spécialisé dans l'équipement pour l'agroalimentaire, il dirige depuis 2014 le Medef Alsace. Cet homme de 56 ans veut notamment que l'organisation patronale ait "une action forte au niveau de Bruxelles et Strasbourg".

Antonin Moriscot avec AFP