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Finances publiques

Rapport Gallois: fausse taxe sur le diesel mais vraie polémique

Les rumeurs ont enflé ce week-end sur une éventuelle taxe sur le diesel que préconiserait Louis Gallois, ce que ce dernier a démenti

Les rumeurs ont enflé ce week-end sur une éventuelle taxe sur le diesel que préconiserait Louis Gallois, ce que ce dernier a démenti - -

Le rapport sur la compétitivité de l’ancien patron d’EADS n’est pas encore sorti que déjà les débats font rage. L'éventualité d'une taxe sur le diesel n'y échappe pas.

Le rapport de Louis Gallois sur la compétitivité est pour le moins attendu! On ne devrait en connaître le contenu que le 5 novembre, mais les fuites sont déjà nombreuses. Avec du vrai, du faux et surtout de vives polémiques. Il faut dire que les premières pistes apparues dans la presse ce week-end relatent des propositions assez peu consensuelles. L’évocation d’une probable taxe sur le diesel a ainsi fait trembler certains constructeurs et automobilistes avant le démenti catégorique de l’auteur du rapport.

Vendredi 19 octobre, Le Figaro annonce que l’ancien président d’EADS, en charge d’un rapport sur la compétitivité, y préconisera "une nouvelle fiscalité écologique sur le diesel". Dans l’article, le journaliste affirme que cette "nouvelle ne va pas faciliter les affaires de PSA". Le constructeur, en pleine restructuration, s’est en effet spécialisé dans la voiture diesel il y a quelques années.

Pierre Moscovici n'a pas reçu le rapport

Depuis Berlin où il assiste à un colloque sur l’industrie le lendemain, Louis Gallois s’agace de ces rumeurs. Il affirme au Parisien que "justement pour éviter les fuites", son rapport n’est qu’en partie rédigé. Et il n’a jamais été question de taxer le carburant pour financer la compétitivité, tonne-t-il.

Présent également à ce séminaire, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici affirme n’avoir pas encore lu le rapport. Très étonné par ces rumeurs, il raconte que Louis Gallois lui a assuré "qu'il ne s'agit même pas de fuites mais de déformation".

Reste que même si ces propositions, ou d’autres susceptibles de soulever la polémique, figurent bien dans le rapport, le gouvernement prépare le terrain pour ne pas essuyer les plâtres. Ainsi Pierre Moscovici a cru bon de déclarer samedi que ce rapport "sera une contribution importante" pour appuyer les choix du gouvernement, mais qu’en définitive, il reviendra à l’Etat de dire "ce que sera la politique de compétitivité pour le pays".

BFMbusiness.com et AFP