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Finances publiques

René Ricol: "Je ne fais pas confiance au gouvernement"

René Ricol "ne fait pas confiance au gouvernement".

René Ricol "ne fait pas confiance au gouvernement". - -

L'ancien commissaire général à l'investissement était l'invité de BFM Business, ce mardi 21 mai. Il a déploré la politique ménée par le gouvernement,"à des années lumières" des préoccupations des chefs d'entreprises, et veut "un seul patron à Bercy".

Visiblement, la politique de François Hollande, qui a récemment fait de nombreuses annonces de nature à rassurer les entrepreneurs, ne convainc pas René Ricol.

Invité de BFM Business, ce mardi 21 mai, l'ancien médiateur du crédit, sous Nicolas Sarkozy, et ancien commissaire général à l'investissement, a expliqué qu'"il ne fait pas confiance au gouvernement". "Je ne suis pas convaincu par le gouvernement et par la classe politique. Quand je les écoute parler, je me dis: ils sont à des années-lumières des problèmes du quotidien" des chefs d'entreprises, a-t-il ajouté.

Il a notamment estimé qu'il faut que le gouvernement "ouvre le dialogue" avec les grandes entreprises: "le point fort de la France ce sont les grands groupes. Si le gouvernement ne leur tend pas la main, comment voulez-vous qu'ensuite, ceux-ci tendent la main aux PME?".

Mobiliser des investissements d'avenir pour le gaz de schiste

René Ricol a également estimé "que s'il y avait un peu d'ordre à Bercy ça irait mieux, si Bercy parlait d'une seule voix", jetant un peu d'huile sur le feu, après les propos tenus par Ségolène Royal et Laurent Fabius.

"Il faut un seul patron à Bercy. On ne peut pas s'amuser, quand on défend les intérêts d'une entreprise à faire 4-5 cabinets ministériels", a-t-il poursuivi. "Quand il y a un seul patron, le directeur de cabinet réunit tous les autres directeurs de cabinet et donne un seule ligne", a-t-il argumenté.

Sur l'énergie, "il faut m'expliquer pourquoi on ne fait pas d'expérience sur le gaz de schiste. Les politiques de droite et de gauche en parlent sans avoir fait d'expériences", a-t-il déploré. "Des investissements d'avenir pourraient être mobilisés pour savoir si vraiment on attaque la nappe phréatique. Non! par principe on n'en veut pas alors que l'énergie est un élément clef de la réussite industrielle", a pesté l'ancien commissaire général à l'investissement.

Lors du prochain sommet européen, du 22 mai, une partie des discussions entre les dirigeants des 27 pays doit être consacrée à la politique énergétique européenne.

Julien Marion