Rentrée scolaire : l'Etat dépense 63 milliards pour l'éducation
L'Education nationale est l'une des trois priorités budgétaires du gouvernement avec la Sécurité et la Justice.
En cette rentrée scolaire, Vincent Peillon, le ministre de l'Education, est donc l'un des rares membres du gouvernement à voir ses moyens augmenter. Un millier de postes de professeurs des écoles et 280 dans le secondaire ont ainsi été créés en urgence pour septembre. Près de 11 000 autres postes devraient voir le jour en 2013, sans compter les 6000 emplois d'avenir destinés à venir épauler les enseignants l'an prochain.
A la différence des autres ministères non prioritaires, le budget de l'Education nationale ne devrait pas subir le rabotage de 7% imposé par Matignon.
93% du budget consacré à la rémunération des enseignants
Avec 62,3 milliards d'euros, ce budget reste de loin le premier de l'Etat devant la charge de la dette (46,8 milliards). Sur ce montant, 58 milliards (soit 93%) est consacré à la rémunération des 849 700 enseignants.
La dépense moyenne par élève représente 5730 euros dans le primaire et 9670 euros dans le secondaire. Ces montants ont augmenté respectivement de 76,3% et de 68,2% en trente ans, essentiellement sous l'effet de la hausse des rémunérations des enseignants.
La France dans la moyenne
La France consacre ainsi 6% de son PIB à l'éducation (hors enseignement supérieur). Selon les dernières statistiques de l'OCDE, datant malheureusement de 2008, elle se situe très légèrement au-dessus de la moyenne internationale qui est de 5,9%. L'Hexagone se trouve devant les Pays Bas (5,6%) ou l'Allemagne (4,8%) mais derrière les Etats-unis (7,2%), la Suède (6,3%) ou la Corée (7,6%).
Par rapport aux autres pays de l'Union européenne, la France est contrainte de dépenser davantage pour l'éducation en raison d'une durée plus lougue de la scolarisation obgligatoire (15 ans contre 13 en moyenne dans l'UE).