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Retirer les yachts et les jets de l'ISF: une erreur pour 85% des Français

Les Français sont unanimes sur l'intégration des yachts dans l'ISF

Les Français sont unanimes sur l'intégration des yachts dans l'ISF - Axou - Wikimedia Commons - CC

Plus de huit Français sur dix pensent que les biens de luxe devraient continuer à figurer dans le patrimoine soumis à l'impôt sur la fortune, selon un baromètre Odoxa. Et, sur ce sujet, les sympathisants de tous les partis se rejoignent.

En choisissant, comme il s'y était engagé pendant la campagne présidentielle, d'en finir avec l'ISF pour le transformer en un impôt sur la fortune immobilière, excluant de facto le patrimoine financier et les biens de luxe (yachts, jets, lingots d'or...), Emmanuel Macron a pris le risque de cliver l'opinion publique.

En effet, selon le baromètre Odoxa pour BFM-Challenges et Aviva publié ce jeudi 5 octobre, les Français restent divisés sur l'opportunité de cette mesure. Ils sont autant à y être favorables que défavorables (50%).

Des divergences assez nettes sont observables selon la couleur politique des répondants. Ainsi si les deux-tiers des sympathisants En Marche! l'approuvent, les partisans de la droite (55% d'opinions favorables) et du Front national (48% d'opinions défavorables) sont, eux, divisés. Et, à gauche, une nette majorité (63%) la refuse.

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Les oeuvres d'art également

En revanche, la très grande majorité des Français se retrouvent sur un sujet: les biens de luxe (yacht, jets, lingots, etc..) auraient dû rester dans le périmètre de l'ISF. 84% des sondés pensent ainsi qu'il aurait fallu les maintenir dans le patrimoine soumis à l'impôt sur la fortune. Et ce chiffre varie très peu selon le bord politique: 87% pour les sympathisants En Marche! 85% pour ceux de gauche comme ceux de droite, et 79% pour le FN.

Le baromètre montre également que les Français estiment aussi que les œuvres d'art (79%), les placements immobiliers (72%), les résidences secondaires (71%) et les placements financiers (64%) devraient aussi figurer dans l'ISF.

Au contraire des parts dans les PME (seulement 42%) et surtout de la résidence principale et de l'assurance-vie (moins de 30%).

(*) Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1023 Français âgés de plus de 18 ans interrogé sur internet les 27 et 28 septembre 2017.

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J..M