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Economie et Social

Rôle des syndicats dans l'entreprise: Macron inspiré par l'Allemagne

Emmanuel Macron veut renforcer le dialogue social au niveau de l'entreprise

Emmanuel Macron veut renforcer le dialogue social au niveau de l'entreprise - Jean-François Monier - AFP

Le leader d'En Marche! propose d'inciter les entreprises de plus de 2.000 salariés à réserver la moitié des sièges du conseil de surveillance à des représentants du personnel, comme c'est le cas outre-Rhin, révèle Challenges. Les volontaires bénéficieraient d'une baisse de l'impôt sur les sociétés.

Emmanuel Macron va chercher son inspiration outre-Rhin. Selon Challenges le leader d'En Marche! a prévu dans son programme de proposer la création d'un nouveau type de société où la moitié des sièges du conseil de surveillance sera accordé aux syndicats.

L'idée est de s'inspirer de la cogestion allemande, considérée comme l'une des forces de la première économie d'Europe. Outre-Rhin, les entreprises de plus de 2.000 salariés sont en effet tenues d'avoir une cogestion partiaire, avec la moitié des membres du conseil de surveillance désignée par l'employeur, l'autre moitié par les employés (les employeurs disposent toutefois d'une voix en plus en cas de conflit).

De quoi satisfaire les syndicats

Pour inciter les entreprises à franchir le pas, Emmanuel Macron instaurerait une incitation fiscale sous la forme d'une réduction de l'impôt sur les sociétés (IS). "Ce type d'entreprise cogérée offrirait un plus grand accès des représentants des salariés à l'information stratégique", souligne par ailleurs Challenges.

Cette mesure devrait être détaillée jeudi par Emmanuel Macron qui lèvera le voile sur l'ensemble de son programme présidentiel après avoir déjà révélé au grand jour la semaine dernière le volet économique de ce programme.

On devine aisément que la mesure risque d'avoir les faveurs de plusieurs syndicats, CFDT en tête. La centrale dirigée par Laurent Berger est favorable à une forme de cogestion à la française. C'est d'ailleurs l'une des causes de sa brouille avec la CGT et FO au sujet de la loi El Khomri qui consacrait l'accord d'entreprise, le remettant au-dessus de l'accord de branche.

J.M.