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Sapin aimerait "que les entreprises tiennent leurs engagements"

Michel Sapin était l'invité de BFMTV et RMC, vendredi 25 mars.

Michel Sapin était l'invité de BFMTV et RMC, vendredi 25 mars. - BFMTV

"Invité de BFMTV et RMC, le ministre des Finances a évoqué les bons chiffres du déficit public, mais aussi les (très) mauvaises statistiques en matière d’emploi. Et a rappelé aux entreprises leurs promesses passées."

Puisque les bonnes nouvelles se font rares, Michel Sapin s’est une nouvelle fois félicité des chiffres du déficit public, ramené à 3,5% du PIB en 2015 au lieu des 3,8% prévus. "C’est le fruit des efforts des français, mais aussi d’une croissance qui a repris", a-t-il ainsi indiqué, sur BFMTV et RMC. Tout en assurant que "tous les éléments (étaient) réunis pour rendre crédible l’objectif" de 3,3%.

Quant à la dette publique, qui atteint désormais 95,7% du PIB, le ministre des Finances a plutôt voulu parler de "stabilisation", rappelant que celle-ci avait "augmenté de 5 points de 2009 à 2012 en moyenne". 

"Les conditions sont réunies" pour faire baisser le chômage

Michel Sapin a également abordé le délicat sujet du chômage, au lendemain de la parution de chiffres catastrophiques pour le mois de février. Et si, selon lui, "les conditions sont réunies" pour enrayer cette tendance, chacun doit y mettre du sien. Interrogé sur l‘efficacité des différentes mesures prises en faveur des entreprises, telles que le pacte de responsabilité ou le CICE, le ministre a ainsi pointé du doigt l’attitude des patrons, alors que le million d’emplois promis est loin d’être eu rendez-vous. "Le pin’s (1 million d’emplois), quand c’est Monsieur Gattaz qui le porte, ce sont les entreprises qui s’engagent, et j’aimerais bien qu’elles tiennent leurs engagements"; a-t-il déclaré. Car, selon lui, "elles ne les tiennent pas encore, pas suffisamment".

"En France, nous devons créer plus d’emplois que les autres"

En 2015, "il y a eu 100.000 emplois de créés dans le secteur privé. Cela ne permet pas de faire baisser le chômage, car dans le même temps beaucoup de jeunes entrent sur le marché du travail", a-t-il poursuivi. "En France, nous devons créer plus d’emplois que les autres".

Le ministre des Finances est enfin revenu sur le projet controversé de réforme du code du travail, et a défendu un texte "équilibré". "Une partie du patronat dit: "si on peut licencier quand on veut, on pourra embaucher plus". Je n’y crois pas", a-t-il assuré. La loi El Khomri "permet de la souplesse dans l’entreprise par la négociation, pas par la décision unilatérale du patron".

Y.D.