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Sapin mise toujours sur une réduction, sous les 3%, du déficit

Michel Sapin estime que les objectifs, pour 2017, seront remplis.

Michel Sapin estime que les objectifs, pour 2017, seront remplis. - Thomas Samson - AFP

Le ministre de l'Économie et des Finances réaffirme l'importance du respect des engagements pris lors du pacte de stabilité. "L'hypothèse qui est la nôtre est de 2,7%", a-t-il déclaré.

Michel Sapin juge nécessaire le respect des engagements pris par la France pour réduire son déficit. "Pour 2017, nous respecterons nos engagements", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre de l'Économie et des Finances, assurant que le déficit public français allait repasser comme promis sous la barre de 3% en 2017.

"L'hypothèse qui est la nôtre est de 2,7%, et (...) la recommandation européenne est à 2,8%. Nous n'avons aucune raison de ne pas respecter la recommandation et les engagements que nous avons pris", a-t-il ajouté, jugeant nécessaire de "continuer de réduire le déficit".

Mais "qu'il y ait un débat pour l'avenir, c'est légitime, c'est d'ailleurs ce qu'a fait récemment le Premier ministre", a poursuivi Michel Sapin. "Ça ne touche pas à 2017, c'est un débat qui se projette au-delà", a-t-il toutefois assuré.

Réfléchir à l'avenir des règles du pacte

Le Premier ministre a suggéré lundi que la gauche européenne se fasse "entendre davantage" en faveur de l'assouplissement du Pacte de stabilité, qui prévoit notamment que le déficit public d'un État soit inférieur à 3% de son PIB. "La gauche européenne, social-démocrate, doit se faire entendre davantage sur la relance économique, sur l'assouplissement des règles du Pacte de stabilité, pour lutter contre le dumping social et la fuite fiscale, sur le dossier des travailleurs détachés", a déclaré Manuel Valls lors du meeting de rentrée de la majorité.

Selon Michel Sapin, plusieurs facteurs rendent légitime de réfléchir à l'avenir des règles du pacte de responsabilité, à commencer par la menace terroriste, qui implique une hausse des dépenses de sécurité. "Un certain nombre de considérations nouvelles vont devoir être portées soit par l'Europe, soit par chacun des pays, soit par les deux, je pense en particulier aux considérations de protection", a déclaré le ministre de l'Économie et des Finances. "On est dans une période où il y a des dépenses qui globalement vont aller à la hausse", a rappelé Michel Sapin.

Une partie de la gauche reproche au président François Hollande de ne pas avoir réussi à réorienter les règles budgétaires de l'Europe comme il l'avait promis pendant sa campagne en 2012, acceptant de fortes baisses de dépenses publiques et hausses d'impôt pour réduire le déficit.

D. L. avec AFP