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Comment sauver les finances de l'UMP?

Le siège de l'UMP, dans le 15ème arrondissement de Paris, ne devrait pas être vendu.

Le siège de l'UMP, dans le 15ème arrondissement de Paris, ne devrait pas être vendu. - -

L'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel, jeudi 4 juillet, plonge les finances de l'UMP, déjà en grande difficulté. Et les solutions pour y remédier sont minces.

KO debout. L’UMP, après une double défaite électorale en 2012, vient de subir une nouvelle déconvenue financière. Car l’invalidation par le Conseil constitutionnel des comptes de campagne du candidat Sarkozy, jeudi 4 juillet, place le premier parti d’opposition dans une situation plus que délicate.

Ce dernier se retrouve ainsi privé de 10,7 millions d’euros, que l’Etat devait initialement lui rembourser. Confrontées, de plus, à la perte de de 10 millions d’euros de dotations annuelles et à la chute du nombre d’adhérents, les finances du parti sont exsangues.

Le siège de l'UMP ne sera pas vendu

Jean-François Copé, le président de l’UMP, a donc appelé à la générosité des militants et sympathisants, en lançant une "grande souscription nationale". Un appel relayé ce vendredi par Nicolas Sarkozy sur sa page Facebook.

Mais l’inconnue la plus totale subsiste en ce qui concerne les recettes attendues. Une chose est sûre, les 10,6 millions d’euros seront assumés par un emprunt d’une cinquantaine de millions d’euros souscrit l’an dernier par l’UMP.

Le siège de la rue de Vaugirard ne devrait pas non plus être vendu, "car il rapporte 1,5 million d’euros par an", une partie du batiment étant louée, assure Catherine Vautrin, la trésorière du parti, à BFMBusiness.com. La vente du patrimoine immobilier des fédérations n’est, pour l’heure, pas non plus à l’étude.

La déduction fiscale pourrait attirer les sympathisants

Autre piste envisageable, une réduction de la masse salariale du parti. Là encore, cela semble être compliqué. "L’an dernier, celle-ci a été réduite de 2 millions d’euros. Et il faut tout de même que le parti puisse fonctionner", juge l’élue de la Marne.

Reste donc la "grande souscription". Le parti pourrait inciter ses sympathisants à donner, et ainsi bénéficier d’une réduction fiscale. Les dons aux partis politiques ne peuvent, par contre dépasser 7.500 euros.

La réduction d’impôts, elle, est égale à 66% des sommes versées, dans la limite de 20% du revenu imposable. Pas sûr que cela suffisse à redresser les comptes d’un parti au bord de la rupture.

Yann Duvert