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Finances publiques

Sécurité sociale: le projet de budget 2016 définitivement adopté

L'Assemblée a mis un terme au parcours parlementaire du PLFSS 2016.

L'Assemblée a mis un terme au parcours parlementaire du PLFSS 2016. - Pierre Andrieu - AFP

Par un ultime vote de l'Assemblée, le Parlement a définitivement adopté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016. La droite et le Front de gauche ont voté contre.

Le Parlement a adopté définitivement lundi, par un ultime vote de l'Assemblée nationale, le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2016. Celui-ci vise notamment à ramener le déficit sous la barre des 10 milliards d'euros.

Ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été approuvé par un vote à main levée, avec l'aval des socialistes, des radicaux de gauche et d'une partie des écologistes, tandis que la droite et le Front de gauche ont voté contre.

Au nom des élus du Front de gauche, Jacqueline Fraysse a dénoncé une "spirale de régression qui accentue les inégalités".

Les élus de droite ont regretté pour leur part que les propositions faites au Sénat, où l'opposition est majoritaire, aient été "balayées d'un revers de main", par exemple sur le recul de l'âge légal de départ à la retraite.

Ramener le "trou de la Sécu" sous la barre des 10 milliards d'euros

Au nom des députés Les Républicains, Gilles Lurton a expliqué s'opposer à "cette absence de vision pour l'avenir", disant craindre que ce budget "ne fasse que reporter les charges financières" à l'avenir, tandis que l'UDI Philippe Gomes s'est dit "très dubitatif sur une réduction durable et significative du déficit de la Sécurité sociale".

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a insisté de son côté sur le fait que le texte répondait à une "double exigence": "la maîtrise des dépenses tout en garantissant la progression des droits sociaux", le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, soulignant la "responsabilité lourde" liée au rétablissement de l'équilibre financier.

Le texte, dernier budget en année pleine du quinquennat, vise notamment à ramener le fameux "trou de la Sécu" à 9,7 milliards d'euros (contre 12,8 milliards en 2015). Il prévoit un taux historiquement bas pour la progression de l'Objectif national des dépenses d'Assurance maladie (ONDAM) fixée en 2016 à 1,75%, contre 2% en 2015.

Y.D. avec AFP