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Ségolène Royal: "Il n'y a plus de temps à perdre" pour la BPI

Ségolène Royal regrette que l'échelon régional de la BPI ne soit opérationnel qu'en mai prochain

Ségolène Royal regrette que l'échelon régional de la BPI ne soit opérationnel qu'en mai prochain - -

La présidente de la région Poitou-Charentes et membre du conseil d’administration de la Banque publique d’investissement, met la pression pour que le dispositif soit opérationnel le plus vite possible.

La Banque publique d’investissement (BPI), destinée à assurer un soutien aux PME française, est désormais sur les rails. Depuis son acte de naissance en décembre dernier, ce dispositif phare du quinquennat se met progressivement en place. Son premier conseil d’administration devrait se tenir à la mi-février.

Le rythme ne va toutefois pas assez vite pour certains. Dans une interview aux Echos de ce lundi 15 janvier, Ségolène Royal manifeste clairement son impatience. "On nous annonce que le dispositif sera opérationnel en mai dans les régions, c’est un peu tard", regrette la présidente PS de la région Poitou-Charentes, qui siège également au conseil d’administration de la BPI en tant que représentante des régions, tout comme Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France.

L'ancienne candidate à l'Elysée explique que les régions se sont déjà organisées pour faciliter le développement de la nouvelle banque."Cette BPI des régions, nous [la région Poitou-Charentes, ndlr] l’avions déjà comme dans d’autres régions, préfigurée. Ça marche il n’y a donc plus de temps à perdre".

"Il y a eu beaucoup de bisbilles entre Oséo, la Caisse des Dépots, le FSI pour savoir qui doit diriger. Il est temps que cela cesse et qu’on se mette rapidement en ordre de travail !", s’exclame-t-elle !

La pique en direction de Jean-Pierre Jouyet

Rien de très surprenant de la part de la présidente de la Région Poitou-Charentes. En octobre, elle avait déjà déclaré que la BPI devait remplir plusieurs critères pour réussir. "Le premier, c'est la rapidité de sa mise en oeuvre, d'ici un mois, compte tenu du manque criant de fonds de roulement dont souffrent les PME", affirmait-elle alors.

Au passage, Ségolène Royal se permet une pique en direction du président de la Caisse des dépôts et de la BPI, Jean-Pierre Jouyet, un proche de François Hollande."Contrairement à ce que certains ont dit, les régions n’ont pas l’intention de soutenir des canards boiteux : la plupart des entreprises que nous soutenons se développe", indique-t-elle aux Echos.

Jean-Pierre Jouyet avait à l’époque provoqué un grand remous en déclarant, à propos d’une éventuelle reprise de l’usine de Florange par la BPI, que "la BPI n’avait pas vocation à soutenir des canards boiteux". Une phrase qui avait évidemment choqué les salariés du groupe. François Hollande avait éteint l’incendie en déclarant que Florange n’était pas "un canard boiteux" mais n’avait pas vocation à rentrer dans le périmètre d’action de la BPI.

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