Selon Macron, "le libéralisme est une valeur de gauche"
Certains, notamment à la gauche de l’échiquier politique, ne devraient pas manquer de considérer la nouvelle sortie d’Emmanuel Macron comme une énième provocation. Le ministre de l'Economie a en effet assuré dimanche que l'Etat avait sa place en France mais que, selon lui, il en avait "trop pris". Tout en se revendiquant d'un certain "libéralisme" car "le libéralisme est une valeur de gauche", d’après des propos rapportés par Le Monde.
Affirmant, selon le compte-rendu publié lundi par le quotidien du soir, qu'il se situait "dans le camp du progrès" et du "libéralisme économique et politique", le ministre en a profité pour mettre en question une nouvelle fois le statut des fonctionnaires. "Nous devons penser la réforme des fonctionnaires", a-t-il déclaré, estimant que sans cela, leur statut serait "déchiré".
"Trouver la bonne flexisécurité"
"Il faut plus d'adaptabilité pour les entreprises, "déconflictualiser" le travail, je me méfie beaucoup des tabous", a-t-il poursuivi, jugeant qu'"aujourd'hui la loi dit trop, il faut trouver la bonne flexisécurité sur le marché du travail".
A propos des 35 heures, Emmanuel Macron a assuré que s'il ne souhaitait pas les abroger, il y avait aujourd'hui "une trop grande rigidité dans la définition horaire du temps de travail".
Enfin, à propos des critiques ayant accompagné la semaine dernière ses propos sur le statut des fonctionnaires plus "adapté" et "plus justifiable compte tenu des missions", le ministre a estimé que "les réactions sur ce que j'ai pu dire montrent une gêne à accepter qu'un politique puisse réfléchir en marge de son action".