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Start-up : les "pigeons" dénoncent l’effondrement de l’investissement

Les pigeons reviennent à l'attaque en ce début 2013, armés de chiffres...

Les pigeons reviennent à l'attaque en ce début 2013, armés de chiffres... - -

Le mouvement des entrepreneurs né cet automne a mesuré l’évolution des investissements dans les entreprises du numérique. Selon leurs données, ceux-ci ont baissé de 39% au quatrième trimestre 2012.

Les pigeons, qui s'étaient illustrés cet automne en dénonçant le projet gouvernemental de taxation des plus-values de cessions, publient ce 9 janvier un baromètre de l’investissement dans les PME. Leurs conclusions sont alarmantes : celui-ci se serait effondré de près de 40% au dernier trimestre de 2012.

Pour le montrer, ils ont mis au point le "french internet business angel money yardstick" (FIBAMY). Autrement dit, un outil destiné à "mesurer l’impact des nouvelles règles fiscales" sur l’investissement dans le secteur du numérique (voir document ci-dessous).

Le mouvement, dont les représentants sont des figures du business sur internet, est désormais convaincu que ses craintes sur les réformes fiscales du gouvernement étaient justifiées.

Un "retournement de tendance" lié aux "changements fiscaux brutaux"

Ils affirment ainsi qu’après trois trimestres de hausse, les montants récupérés par les start-up à l’occasion des levées de fonds ainsi que le nombre de ces dernières a drastiquement chuté par rapport à 2011. La baisse est de 30% en valeur et de 39% en nombre au quatrième trimestre.

Pour eux, "le coup de frein observé" est bien un "retournement de tendance", très probablement dû "aux changements fiscaux brutaux" de la loi de Finances 2013. Ils s’inquiètent d’ailleurs de ce que les jeunes entreprises et les plus petites sont particulièrement touchées.

Pour parvenir à ces conclusions, les pigeons ont traqué les "tours de table", ces appels à investissements des start-up, leur nombre et le montant levé.

Ils admettent n'avoir qu'une vision partielle du marché (30%). Mais Jean-David Chamborédon, l'un des porte-parole du mouvement, et ses collègues, estiment cependant que cet indicateur reste "représentatif" puisque les tours de tables étudiés concernaient, selon eux, les start-up "au potentiel le plus fort au sein de leur génération soutenue par des business angels". Ils promettent d’ailleurs de continuer à publier le FIBAMY en 2013.

Le titre de l'encadré ici

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Le mouvement des pigeons

Souvenez-vous, ce sont ces entrepreneurs, majoritairement venus du web, qui s’insurgeaient contre la nouvelle taxation des start-up. Ils craignaient que le message envoyé ne décourage les créateurs d’entreprises et les business angel. Aujourd’hui, malgré un aménagement de cette mesure par le gouvernement, ils estiment que l'essentiel reste à faire.

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