Suppression de l’ISF: à l’UMP, les candidats sont partagés
L’idée n’est pas nouvelle, mais ressurgit opportunément au gré des différentes campagnes menées par les hommes politiques –essentiellement de droite.
La suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) fait ainsi partie du projet de Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l’UMP, mais aussi officieusement à la reconquête de son poste au sommet de l’Etat. "Je ne souhaite pas que la France quitte l'Union européenne ou la zone euro, donc, oui, je pense qu'il faut supprimer l'ISF, qui n'existe nulle part ailleurs en Europe", a en effet déclaré l’ancien président français mardi 25 novembre, dans un entretien au Figaro. Une proposition déjà évoquée en 2010, alors qu'il dirigeait le pays.
Sur ce point au moins, les prétendants à la présidence du principal parti d’opposition ne semblent pas être en désaccord. Malgré tout, leurs motivations apparaissent différentes.
Le Maire veut une réforme fiscale
Hervé Mariton, par exemple, milite pour une "suppression pure et simple". Mais dans une logique de "réduction des déficits accompagnée d’une baisse d’impôts". Aucune mention n’est faite d’une harmonisation européenne, donc, même si un autre argument du candidat s’avère être le fait "que l’on soit le seul pays en Europe" à avoir mis en place un tel impôt.
Bruno Le Maire, lui, est plus circonspect quant à l’idée de supprimer l’impôt sur la fortune. "Si on me dit que la première priorité de la droite c’est de supprimer l’ISF sans réforme fiscale, je vous dis non", a-t-il ainsi affirmé sur BFMTV, dimanche 23 novembre. "Si en revanche on fait une grande réforme fiscale, si on fait en sorte que l’impôt sur le revenu soit plus juste – un impôt citoyen acquitté par tous les Français. (…) Si c’est le cas, vous pouvez demander aux plus riches un effort supplémentaire et donc vous pouvez supprimer l’ISF".
Juppé d'accord avec Sarkozy