"Sur les 600 millions du Grand emprunt dévolus aux start-up, pas un euro n'a été versé"
Difficile de trouver un financement quand on est une start-up en France. C’est en résumé ce qu’explique, Stanislas Chevallier, le président de Corso Magenta, une entreprise fabriquant des systèmes de peinture secs préfabriqués, dans l’émission Good Morning Business de BFM business, ce mardi 18 décembre.
Il en donne une illustration précise: "Sur les 600 millions d’euros du Grand emprunt de Nicolas Sarkozy dévolus au start-up pas un euro n’a été versé", affirme-t-il.
La raison, selon lui: aucun fond privé n'a fait de l’amorçage d’entreprise pour soutenir l'action de l'Etat."L’Etat dit, à juste raison, 'je mets un tiers de l’argent mais mon rôle n’est pas de faire du développement de start-up'. L’Etat attend ainsi du privé qu’il mette les deux-tiers restants".
Des start-up risquées
Selon l'entrepreneur, "ces deux-tiers ne viennent pas parce que l’enjeu est risqué et que nous sommes dans un système où l’on réclame de la rentabilité". Stanislas Chevallier demande en ce sens une baisse des charges pour les starts-up.
Reste à voir ce que le commissaire général à l’investissement réservera aux start-up en 2013. Louis Gallois, l’ex-patron d’EADS est chargé de gérer le Grand emprunt depuis le 6 juin dernier.