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Finances publiques

Taxe d'aéroport : le gouvernement fait un geste en faveur des compagnies aériennes

"Il s'agit de 50 millions de taxes en moins", affirme Elisabeth Borne.

"Il s'agit de 50 millions de taxes en moins", affirme Elisabeth Borne. - Patrick Kovarick - AFP

Le gouvernement s'est engagé à réduire la majoration initialement prévue de cette taxe qui renchérit le prix des billets d'avions. Cette décision va faire économiser 50 millions d'euros aux compagnies aériennes françaises.

La majoration prévue de la taxe d'aéroport versée par les compagnies aériennes à l'État sera réduite pour répondre à "l'urgence" d'un retour des transporteurs français dans la course à la compétitivité, a annoncé la ministre chargée des Transports Élisabeth Borne. "Il y a une urgence à construire une réponse" aux écarts de compétitivité des compagnies françaises par rapport à leurs principaux concurrents, a constaté Élisabeth Borne dans son discours de lancement des Assises nationales du transport aérien.

"La majoration de la taxe d'aéroport sera limitée à 0,9 euro à compter du 1er avril et au total il s'agit de 50 millions de taxes en moins pour les compagnies aériennes sur l'année", a-t-elle ajouté. "La France doit prendre sa part" de la croissance du transport aérien appelé à doubler dans 20 ans et "il faut pour cela une stratégie nationale", a estimé Élisabeth Borne.

Une stratégie nationale du transport aérien français

La "taxe d'aéroport" (TAP) finance les services de sécurité (incendie), de sauvetage, de lutte contre le péril animalier, de sûreté et les contrôles environnementaux. Selon les acteurs du transport aérien, "la croissance du trafic profite moins aux acteurs français qu'à leurs concurrents, 42% des passagers en France voyagent sur des compagnies françaises, contre 63% il y a 20 ans". En huit années, la France est passée du cinquième au huitième rang mondial en termes de revenu par passager kilomètre (RPK).

Les Assises du transport aérien doivent permettre de faire émerger les idées, initiatives et propositions, en vue de la préparation d'une stratégie nationale du transport aérien français. Ce dernier est en perte de vitesse par rapport à ses concurrents, compagnies du Golfe, low cost, mais aussi européens notamment en raison du poids des taxes et des redevances.

Les assises se dérouleront sur six mois avec des travaux autour de cinq thèmes de "performance": l'économie, les territoires, l'environnement, l'innovation et le social.

D. L. avec AFP