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Thibault Lanxade: "relancer la consommation peut-être extrêmement dangereux"

Thibault Lanxade, président du pôle PME au Medef , était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 1er avril.

Thibault Lanxade, président du pôle PME au Medef , était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 1er avril. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le président du pôle PME au Medef ne s'est pas particulièrement réjouit, ce mardi 1er avril sur BFM Business, de l'annonce présidentielle d'une prochaine baisse des cotisations sociales des salariés.

Outre le remplacement de Jean-Marc Ayrault par Manuel Valls au poste de Premier ministre, François Hollande a annoncé lundi 31 mars une prochaine baisse de charges sur les salaires. Une mesure en forme de prise en compte du mécontentement des Français après la débâcle de la gauche aux élections municipales.

Mais pour le vice-président du Medef, Thibault Lanxade, le moment est mal choisi. Sur BFM Business ce mardi 1er avril, il appelle à avancer en premier lieu sur les autres chantiers économiques d'ampleur lancés par le gouvernement sortant: le pacte de responsabilité, les assises de la fiscalité et la simplification administrative.

Une relance au détriment des entreprises françaises

La baisse des cotisations sociales n'est-elle pas un sujet? "Le vrai problème, c'est le coût du travail", martèle Thibault Lanxade. "La seule chose qui vaille, c'est le retour à l'emploi, ce qui passera par une meilleure compétitivité des entreprises".

"On ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs, au risque de vriller le mécanisme", continue-t-il. "Relancer la consommation peut être extrêmement dangereux à partir du moment où l'industrie et les services français ne sont pas prêts opérationnellement, parce que leur compétitivité est moindre que celles des autres pays. Dans ce cas, la relance se ferait au détriment des entreprises françaises", met-il en garde.

Quant au pacte de responsabilité, il appelle le futur gouvernement Valls à préciser "ce qu'il y a dedans", et à faire en sorte que les 10 milliards de réductions de charges promis s'appliquent "sur l'ensemble des salaires, pas uniquement sur les modestes, ce qui serait inacceptable".

N.G.