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Trafic aérien très perturbé en France

A l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, vendredi matin. Selon le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, les autorités françaises vont tenter de rouvrir à 14h00 les aéroports fermés à cause du nuage de cendres volcaniques venu d'Islande mais il faudra

A l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, vendredi matin. Selon le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, les autorités françaises vont tenter de rouvrir à 14h00 les aéroports fermés à cause du nuage de cendres volcaniques venu d'Islande mais il faudra - -

PARIS - Les autorités françaises vont tenter de rouvrir les aéroports fermés à cause du nuage de cendres volcaniques venu d'Islande à 14h00 mais il...

PARIS (Reuters) - Les aéroports du nord de la France, dont Roissy-Charles-de-Gaulle, resteront fermés au moins jusqu'à vendredi soir 20h00 en raison de la présence dans l'espace aérien du nuage de cendres volcaniques venu d'Islande.

A quelques heures d'un nouveau chassé-croisé des vacances de printemps, de nombreux vols ont également été annulés dans le sud de la France, à Lyon et à Marseille ainsi qu'à Nice.

Les perturbations du trafic aérien, qui devraient se prolonger pendant tout le week-end, s'ajoutent à la grève à la SNCF, qui est entrée vendredi dans son dixième jour.

L'espace aérien britannique étant fermé jusqu'à samedi 00h00 GMT, la direction d'Eurostar a renforcé les liaisons avec Londres. Les trois trains supplémentaires ont été vite pris d'assaut.

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a prolongé de six heures la fermeture d'une vingtaine d'aéroports situés au nord d'une ligne Bretagne-Alsace, prévue initialement jusqu'à 14h00.

Les atterrissages seront autorisés entre 12h00 et 16h00, mais seulement dans les trois aéroports d'Ile-de-France - Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget.

"Ce créneau reste trop court pour organiser de nouvelles rotations et restera réservé aux seules arrivées", souligne la DGAC dans un communiqué.

Air France a confirmé par la suite l'annulation de tous les vols au départ de Roissy et Orly jusqu'à au moins 20h00 et précise dans un communiqué que d'autres mesures "seront prises selon l'évolution de la situation".

A l'instar de toute l'Europe continentale (voir ); l'éruption du volcan islandais sème la pagaille en France depuis jeudi.

"Il n'y a pas vraiment de situation de crise, il y a une situation exceptionnelle", a déclaré le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo sur Europe 1.

Toutefois, "la remise en marche de la machine globale ne se fera pas de manière instantanée", a-t-il prévenu, conseillant aux passagers de prendre contact avec leur compagnie aérienne.

PAS DE DANGER POUR LA SANTÉ

Le directeur de la DGAC, Patrick Gandil, a également évoqué une "désorganisation" qui pourrait durer.

La DGAC et Air France ont de nouveau appelé les voyageurs à ne pas se rendre dans les aéroports fermés.

De nombreux voyageurs, dont certains avaient opté pour l'avion en raison de la grève à la SNCF, ont passé la nuit dans les aérogares dans l'espoir d'une reprise du trafic.

"Ce n'est agréable pour personne en ce vendredi de départs en vacances mais en même temps nous devons protéger les passagers", a fait valoir la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse sur LCI.

A l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry, qui n'a pas été fermé, 71 vols ont été annulés dans la matinée, a-t-on appris auprès de la direction. A Marseille, une cinquantaine de vols ont été annulés vendredi à destination de Paris, Londres, Lille, Bruxelles, Genève ou encore Tunis.

La zone de précaution définie par le centre londonien de veille volcanique s'est étendue jeudi au Nord de l'espace aérien français, ce qui a conduit les autorités à fermer 25 aéroports.

Vendredi, la DGAC a prolongé cette fermeture pour 23 aéroports. Ceux de Quimper et Rennes, en Bretagne, ont disparu de la liste transmise à la presse à la mi-journée.

Les ministres de la Santé et de l'Ecologie ont assuré que le nuage de cendres ne présentait pas de danger pour la santé.

"Toute diffusion de particules n'est pas une très bonne nouvelle pour le corps et pour les poumons mais il n'y a pas de risque massif", a dit Jean-Louis Borloo sur Europe 1.

Le nuage va créer "une fine couche de protection par rapport au soleil et un très provisoire refroidissement pour quelques semaines".

La Direction générale de la santé suit cela avec soin, a assuré Roselyne Bachelot. "Pour l'instant, le nuage est à des kilomètres au-dessus de nos têtes donc il n'y a pas de risque pour la santé", a dit la ministre de la Santé sur RMC ET BFM TV.

Service France, édité par Sophie Louet