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Finances publiques

Valérie Rabault, première femme à devenir rapporteur général du Budget

Valerie Rabault est connue pour sa grande compétence sur les dossiers économiques.

Valerie Rabault est connue pour sa grande compétence sur les dossiers économiques. - -

La députée PS du Tarn-et-Garonne est, ce mardi 15 avril, certaine de devenir rapporteure générale du Budget, remplaçant ainsi Christian Eckert. Son parcours plaidait en sa faveur.

Le jeu des chaises musicales se poursuit. Ce mardi 15 avril, la députée PS du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, a obtenu la certitude de devenir rapporteure du Budget à l'Assemblée nationale et succéder ainsi à Christian Eckert, devenu, lui, secrétaire d'Etat au Budget.

Le groupe PS de l'Assemblée nationale, l'a officiellement désignée comme seule et unique candidate, ce qui lui assure d'obtenir ce poste. Elle devrait être formellement élue au sein de la commission des finances de l'assemblée.

Jusque-là vice-président de la commission des Finances, la députée PS occuperait un poste qui sied à son parcours et ses compétences, Valérie Rabault étant clairement une pointure sur les finances publiques, et , plus généralement sur l'économie.

Elle a notamment fait mouche plusieurs fois en posant des questions particulièrement complexes aux banquiers, dans le cadre des auditions parlementaires du projet de loi de réforme bancaire. Challenges rappelle, par exemple, qu’elle a collé le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer.

C’est que la vice-présidente de la commission des Finances est à son aise avec les dossiers les plus techniques.

Une banquière

Ingénieure de formation, sortie de l’école des Ponts, Valérie Rabault est l'une des seuls députés, si ce n'est la seule, à avoir mis les pieds dans une salle de marché. Elle a en effet travaillé chez Société Générale avant d'être nommée directrice de la prospective et des risques de marché chez BNP Paribas.

Elle a, en outre, écrit un livre avec sa collègue des bancs de l’Assemblée nationale, Karine Berger, au titre volontairement provocateur: “Les Trente Glorieuses sont devant nous”. Elle défend avec vigueur les PME, quitte à surprendre. En septembre dernier, elle affirmait ainsi à BFM Business que le “coût du travail n’est pas un problème” et déclarait que "si nous vendons des avions Airbus, c'est parce que ces avions sont performants".

C’est aussi quelqu’un qui n’a pas peur de s’imposer dans un milieu d’hommes. Selon Libération, elle a volontairement choisi des études scientifiques car elles n’y voyaient pas suffisamment de filles. Depuis elle parcourt les lycées pour inciter les futures étudiantes à se tourner vers les filières scientifiques.

Julien Marion