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Finances publiques

Vers une croissance annuelle plus forte que prévu

La croissance devrait atteindre 0,4% au deuxième trimestre.

La croissance devrait atteindre 0,4% au deuxième trimestre. - Jacques Demarthon - AFP

Au deuxième trimestre, la croissance française pourrait atteindre 0,4%. Sur l'ensemble de l'année, elle devrait donc dépasser les 1% attendus.

Après 0,6% de croissance au premier trimestre, la France devrait continuer sur la même lancée au deuxième. Les experts du ministère des Finances visent une croissance de 0,4% pour le deuxième trimestre, ce qui devrait pousser la croissance annuelle au-delà des prévisions actuelles du gouvernement, d'après une note interne dévoilée par le Journal du Dimanche sur son site internet.

Si les estimations du ministère pour le printemps se confirment, la hausse du Produit intérieur brut pourrait atteindre 1,2% à 1,3% sur l'ensemble de 2015 "sauf forte remontée du pétrole et des taux d'intérêt à la rentrée", souligne l'hebdomadaire dans un article mis en ligne mardi soir.

Le gouvernement a pour l'instant bâti son budget sur une hypothèse de croissance annuelle de 1%.

1,5% de croissance

Le ministre des Finances Michel Sapin avait toutefois estimé le 20 mai "parfaitement possible" que la France atteigne une croissance de 1,5% à la fin de l'année 2015. Tout en prévenant aussitôt qu'il n'y avait à ses yeux "aucune raison de réviser officiellement" l'hypothèse de croissance de 1% sur laquelle le budget est établi.

L'Insee avait de son côté annoncé mi-mai que la France avait fait mieux que prévu au premier trimestre avec un rebond de 0,6%. Selon la note interne de Bercy consultée par le JDD, "les indicateurs de la conjoncture restent au vert" au deuxième trimestre, "hormis l'emploi", alors que le chômage a atteint un nouveau record fin mars (3,51 millions de demandeurs d'emploi sans activité).

La semaine dernière, Manuel Valls a répété viser "un rythme de croissance autour ou plus de 1,5% à la fin de l'année, parce que c'est le chiffre qui nous permet de faire baisser le chômage".

D. L. avec AFP